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A défaut d'un résultat probant, le cyclisme français a découvert de nouveaux visages, dimanche, dans PARIS-ROUBAIX qui a mis en lumière deux jeunes coureurs, Alexis Gougeard et Florian Sénéchal.
La panoplie d'Alexis Gougeard
"On peut tout imaginer avec lui", estime son directeur sportif Julien Jurdie, qui peine encore à déterminer le registre du Normand de 22 ans, professionnel depuis l'an dernier dans l'équipe AG2R La Mondiale. Dès sa première saison, le Rouennais a gagné (Classic Loire-Atlantique, Boucles de l'Aulne) et a surtout affirmé ses qualités de rouleur et un caractère de battant, au-delà de sa réserve naturelle.
"J'ai toujours aimé cette course, je sais que je passe bien les pavés, j'ai envie d'y réussir", reconnaissait Gougeard, dimanche soir, après ses débuts très prometteurs dans PARIS-ROUBAIX. Parti en échappée dès la première heure, il a tenu bon à l'avant jusqu'aux 20 derniers kilomètres avant de prendre la 26e place, à un peu plus d'une minute et demie du groupe de tête.
Habitué des longs raids, il évoque Jacky Durand par son obstination et Sylvain Chavanel par sa solidité physique, bien plus que par son gabarit passe-partout (1,76 m pour 66 kg) qui le rapprocherait plutôt de... Bernard Hinault . Pour l'avenir, il reste à préciser son potentiel dans les grandes courses par étapes, étalonner ses possiblités en moyenne montagne pour lui ouvrir de nouvelles perspectives. "Il disputera cette année son premier grand tour", annonce Julien Jurdie. "Et ce sera la Vuelta".
Le tempérament de Florian Sénéchal
S'il est une course qui lui tient à coeur, c'est bien PARIS-ROUBAIX dont les premiers pavés, à la sortie de Troisvilles, sont distants de six kilomètres du domicile familial. Dimanche, le Cambrésien jouait à domicile, sur des routes et des chemins qu'il connaît par coeur, devant un public qui l'a vu grandir.
A près de 22 ans (il est né en 1993, la même année que Gougeard), le Nordiste, vainqueur de PARIS-ROUBAIX juniors en 2011, présente des qualités athlétiques (1,79 m pour 76 kg) et un tempérament qui le destinent aux classiques des pavés. C'est Patrick Lefevere, le tout-puissant patron de la formation Quick Step, qui l'a recruté dès 2012 pour intégrer la classe biberon de l'équipe belge. Deux ans plus tard, il a rejoint Cofidis, dont le siège est dans le Nord.
A Roubaix, Sénéchal est entré dans le vélodrome au sein du premier groupe de poursuite. Pour une 17e place (devant Wiggins) qui en a fait le premier Français classé. La performance, compte tenu du handicap d'avoir longtemps couru avec un boyau insufissament gonflé suite à une crevaison, l'a encouragé dans ce qui s'apparente à un destin tracé dans l'Enfer du Nord: "Je pense à cette course tous les jours. Je vais encore plus m'acharner sur le job. J'ai le sentiment qu'un jour je pourrai gagner."