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© AFP/Francois Lo Presti
L'équipe Sojasun lors des reconnaissances du PARIS-ROUBAIX le 5 avril 2013 à Wallers Aremberg
La fin annoncée lundi de l'équipe française Sojasun, qui suit celle des formations espagnole Euskaltel et néerlandaise Vacansoleil, poursuit un processus de recomposition du paysage cycliste pour la saison prochaine, qui suscite inquiétudes et interrogations.
Même si la disparition d'équipes en tant que telle fait partie du cycle de vie de ce sport, le peloton s'inquiète aujourd'hui de ne voir aucune nouvelle structure prendre le relais, faisant planer le risque de chômage pour un certain nombre de coureurs.
Ainsi dans la formation française, qui cherchait un deuxième partenaire pour épauler son sponsor principal, certains ont leur avenir assuré: Jimmy Engoulvent rejoint Europcar pour endosser le rôle de poisson-pilote de Bryan Coquard dans les sprints, Julien Simon, qui s'était notamment illustré sur la 14e étape du TOUR DE FRANCE, est sur le point de s'engager avec Cofidis, Maxime Daniel a signé chez AG2R...
D'autres qui attendaient d'en savoir plus sur l'avenir de l'équipe devraient voir leurs contacts se concrétiser, à l'instar de Jonathan Hivert ou Brice Feillu . Mais certains coureurs et techniciens sont, eux, moins sûrs de rebondir. D'autant que d'autres équipes de Continental Pro (2e division) ont également mis la clé sous la porte (Crelan Euphony) ou sont encore dans le flou concernant leur avenir (Vini-Fantini, Accent Jobs-Wanty).
Cette évolution pose également question sur la composition du plateau mondial, y compris au plus haut niveau, la saison prochaine.
Euskaltel, qui négociait une reprise de sa licence par le pilote de Formule 1 Fernando Alonso avant que les discussions ne soient brutalement rompues la semaine dernière, et Vacansoleil évoluaient sur le circuit mondial (World Tour).
Alonso, futur patron ?
Pour l'instant, leurs deux places sont vacantes et aucune équipe ne s'est déclarée candidate pour les prendre. Le World Tour pourrait donc être couru à 17 équipes en 2014.
La formation suisse IAM (Independent Asset Management), qui a récemment débauché le Suisse Mathias Frank à l'équipe BMC ainsi que Sylvain Chavanel et son lieutenant Jérôme Pineau à l'armada belge Omega-Pharma, ne souhaite pas intégrer le circuit mondial. Mais elle figurera sans aucun doute comme grande favorite pour prendre une des places d'invités sur les Grands Tours.
Ces absences pourraient faire aussi le bonheur des équipes colombienne Coldeportes et sud-africaine MTN qui s'inscrivent dans la volonté d'internationalisation souhaitée par les instances dirigeantes du cyclisme.
Mais le peloton attend encore de nouveaux investisseurs. Fernando Alonso pourrait bien en être un.
© AFP/Pascal Pavani
L'équipe espagnole Euskatel lors du contre-la-montre de la 2e étape du TOUR DE FRANCE 2011 le 3 juillet 2011 aux Essarts
Le double champion du monde de F1 (2005, 2006) n'a jamais caché sa volonté de s'investir dans le cyclisme. "Ça n'a pas pu se faire, mais ça se fera ! Cette aventure ne fait que commencer. Plein d'impatience pour 2015 !", avait-il lancé la semaine dernière dans un communiqué publié lors de la fin des discussions avec Euskaltel.
Sa présence dimanche au départ des Mondiaux a fait l'événement. L'Asturien, proche d' Alberto Contador (sous contrat avec l'équipe Saxo jusqu'en 2015), s'est longuement entretenu avec son compatriote Samuel Sanchez , ancien champion olympique 2008 et coureur emblématique d'Euskaltel, alimentant encore un peu plus les rumeurs.