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© AFP/Alain Jocard
John Degenkolb
remporte le Paris-Tours, le 13 octobre 2013
L'homme fort de la fin de saison, l'Allemand John Degenkolb , a gagné logiquement la dernière classique de l'année 2013, Paris-Tours, en s'imposant au sprint dimanche à l'issue des 235 kilomètres.
Au contraire de l'année passée, quand il avait dû chasser dans le final sans parvenir à revenir sur le trio d'échappés, Degenkolb a contrôlé les attaques dans le final. Avant de devancer le Danois Michael Morkov et le Français Arnaud Démare sur l'avenue de Grammont.
dernière classique Degenkolb s'est appuyé sur le travail de ses équipiers mais aussi sur ceux de Démare pour revenir sur le Néerlandais Jetse Bol, seul en tête dans les 6 derniers kilomètres. Bol, protégé par ses coéquipiers en tête du peloton, n'a été repris qu'après le panneau des 500 derniers mètres sur l'avenue de Grammont où se juge l'arrivée.
Le sprint lancé très (trop ?) tôt par Démare a délivré un verdict indiscutable. Degenkolb, lancé à pleine vitesse, s'est imposé nettement pour enlever son sixième succès de la saison, le quatrième en moins de deux semaines et réussir un doublé inédit trois jours après sa victoire dans Paris-Bourges.
Dans l'avant-dernière côte, l'Allemand de l'équipe Argos s'était fait violence pour suivre le lauréat de l'année passée, l'Italien Marco Marcato , parti à l'attaque avec le Belge Sep Vanmarcke. Preuve, une nouvelle fois, que Degenkolb est loin de se cantonner au seul registre du sprint et possède les qualités pour briller à court terme sur les plus grandes classiques, entre autres Milan-Sanremo et le TOUR DES FLANDRES.
Bonne entente avec Kittel
"Il doit encore prendre du volume pour les courses des pavés mais il n'a que 24 ans", rappelle son directeur sportif Christian Guiberteau. "Cette saison, il n'a pas eu de réussite dans les classiques de printemps. Mais il va travailler dans cette direction tout en restant capable de gagner des étapes dans les grands tours".
"Je suis très content de ma saison", a estimé l'Allemand. "Le seul but que je n'ai pas atteint est une victoire d'étape dans le TOUR DE FRANCE pour ma première participation. J'ai fait 2e (à Albi, derrière Sagan) mais je suis certain qu'il y aura beaucoup d'autres opportunités à l'avenir".
En tout cas, Degenkolb a rejeté toute concurrence au sein de l'équipe Argos avec son compatriote Marcel Kittel , vainqueur à quatre reprises sur le Tour: "Marcel est le plus rapide au monde. Moi, je ne vais pas assez vite pour battre Cavendish et Greipel. Je n'ai aucun problème pour travailler pour les autres, dès lors que je reçois le soutien de l'équipe pour les courses qui me conviennent."
"Avec Marcel, a-t-il insisté, nous nous entendons très bien. Nous avons prolongé nos contrats, nous sommes ensemble dans la même équipe pour trois ans et ça nous apporte une sécurité appréciable".
Degenkolb a refermé avec le sourire le chapitre des grandes classiques 2013 dont il a gagné deux chapitres (avec son succès en août dans la Cyclassics à Hambourg): "Maintenant, je peux partir en lune de miel avec ma femme, passer une bonne intersaison et revenir plus fort l'année prochaine."