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© AFP/Denis Charlet
Le coureur cycliste Philippe Gaumont
de l'équipe Cofidis, le 10 avril 2003 sur le secteur pavé de Wallers près de la tranchée d'Anremberg, à trois jours du départ de la classique "Paris Roubaix"
L'ancien coureur cycliste Philippe Gaumont , dans le coma depuis le 23 avril après un malaise cardiaque, est décédé vendredi à l'âge de 40 ans, a-t-on appris samedi dans son entourage.
"Je vous confirme" le décès de Philippe Gaumont , a déclaré à l'AFP l'un de ses proches, l'ancien coureur Erwann Menthéour, après l'annonce du décès par le journal La Voix du Nord.
Les obsèques auront lieu mercredi à Moreuil, en Picardie, a précisé Menthéour.
De sa médaille de bronze dans le contre-la-montre par équipes aux JO de Barcelone (1992), à l'âge de 19 ans, à sa fin de carrière en 2004, provoquée par l'affaire de dopage Cofidis, la trajectoire du Picard a alterné hauts et bas.
Le plus haut, ce fut sa victoire en 1997 dans GAND-WEVELGEM, une classique belge que deux champions français seulement (Anquetil et Bernard Hinault ) avaient gagnée avant lui.
Gaumont, considéré comme l'un des "gros moteurs" du peloton français, était alors dirigé par Cyrille Guimard , le mentor de ses débuts, dans la toute nouvelle équipe Cofidis à laquelle il est resté lié jusqu'à sa dernière saison.
Il avait déjà connu un coup d'arrêt, en 1996, à cause d'un contrôle antidopage positif après sa victoire dans les Quatre jours de Dunkerque.
En 1999, il est touché par l'affaire dite Sainz-Lavelot qui marquait le début des ennuis pour le Belge Franck Vandenbroucke (décédé en 2009) avec lequel Gaumont était très lié à l'époque.
En 2001, la saison suivant sa participation en poursuite aux JO de Sydney (5e), il chute lourdement dans la tranchée d'Arenberg, le passage-clé de PARIS-ROUBAIX.
En 2004, il est emporté par l'affaire Cofidis et la révélation de pratiques interdites au sein de l'équipe française dont Gaumont est l'un des piliers, un coureur à l'influence déterminante sur ses équipiers.
Mis en examen, il avoue s'être dopé et met fin à une carrière longue de dix ans. L'année suivante, il publie un livre "Prisonnier du dopage", dans lequel il détaille toutes sortes de pratiques interdites. "Je me suis dopé pour exister (...) mais j'ai beaucoup perdu", reconnaît-il.
Il y a deux ans, après avoir tenu un bar PMU en Picardie, Philippe Gaumont , aux côtés de sa femme et de ses trois enfants, s'était installé à Lens (Pas-de-Calais). Gérant d'une brasserie, reprise à l'occasion de l'arrivée du musée du Louvre-Lens, il était à la tête d'une équipe de 33 salariés.
Dans une récente interview au journal 20 Minutes, il avait avoué "toujours vivre dans l'excès".