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Bryan Coquard , champion du monde de l'américaine, est passé près de son premier succès au niveau WorldTour (1re division), vendredi, dans la cinquième étape de Paris-Nice gagnée à Rasteau par l'Italien Davide Cimolai.
Dans un final échevelé au bout d'une petite côte traversant les vignobles de Côtes-du-Rhône, Coquard a fait figure de vainqueur après l'échec de la très longue échappée du Belge Thomas De Gendt, repris à moins de 300 mètres de la ligne.
Mais le jeune Français (22 ans), contraint à un très long sprint pour jouer de l'effet de surprise, n'a pu résister au retour de Cimolai. Un écart d'une roue sur la ligne a suffi au bonheur de l'Italien de 25 ans, cantonné jusqu'à cette saison dans un rôle d'équipier.
"J'ai été protégé pour la première fois au Trophée Laigueglia et j'ai eu la chance de gagner', a expliqué Cimolai à propos de sa victoire, le mois passé, dans la semi-classique qui se dispute sur la Riviera.
Cimolai, qui se sait inférieur aux sprinteurs les plus rapides sur le plat, a eu une autre chance, mercredi, à l'arrivée en montée à Saint-Pourçain-sur-Sioule (Allier) où il n'a été été dominé que par Michael Matthews . Mais, à Rasteau, l'Australien s'est incliné nettement (3e), tout comme le Français Nacer Bouhanni (4e) et le Norvégien Alexander Kristoff (6e).
- 'Il m'a manqué 200 mètres' -
"Je vais vite mais pas aussi vite que Greipel, Cavendish ou Kittel. Dans les arrivées plus sélectives, je peux me défendre", a souri l'Italien qui sera sans doute l'un des atouts de son équipe Lampre, le 22 mars, dans Milan-Sanremo: "C'est la course dont tous les Italiens rêvent. Gagner à Laigueglia et sur Paris-Nice donne le moral. Mais je tiens à garder les pieds sur terre."
Cette étape de 192,5 kilomètres, menée à vive allure (près de 46 km/h de moyenne) au contraire des précédentes, a été ouverte dès la sortie de Saint-Etienne, sur les pentes du col de la République, par une échappée de cinq coureurs (Sicard, De Gendt, Talansky, Poljanski, Silin).
Le groupe, sous la menace du peloton, s'est effiloché dans les dix derniers kilomètres. De Gendt, le plus fort des rescapés, a résisté le plus longtemps possible. "J'y ai cru jusqu'au bout", a regretté le Belge, déjà vainqueur à deux reprises dans Paris-Nice (à Houdan en 2011 et à Nice l'année suivante). "Mais il m'a manqué 200 mètres".
Pour les candidats au podium final, la sixième et avant-dernière étape entre Vence (Alpes-Maritimes) et Nice offre la dernière occasion de se replacer ou de se rapprocher du maillot jaune, le Polonais Michal Kwiatkowski , avant le contre-la-montre du col d'Eze.
Six ascensions figurent sur le parcours de 180,5 kilomètres tracé dans l'arrière-pays niçois. Mais la dernière, la difficile côte de Peille (6,6 km à 6,8 %), est distante de 26 kilomètres de l'arrivée jugée sur la Promenade des Anglais.