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Alberto Contador reprend ses marques dans Paris-Nice, la première grande course par étapes de la saison cycliste qui commence dimanche par un contre-la-montre dans les Yvelines et propose à l'Espagnol un rival prioritaire, le Britannique Geraint Thomas .
Durant huit jours, Contador (33 ans) retrouve une épreuve qu'il n'a plus courue depuis sa deuxième victoire en 2010. Et aussi un rival au maillot noir, celui de l'équipe Sky, puisqu'à défaut de Chris Froome, son futur adversaire du TOUR DE FRANCE en juillet, il aura affaire à un autre Britannique, Thomas (29 ans), qui cherche à obtenir un statut supérieur.
Rouleur de première force (champion olympique avec l'équipe britannique de poursuite à Londres), le Gallois a progressé dans les montées. Même s'il n'est pas un pur grimpeur, il peut s'accommoder des deux arrivées en montée de la "course au soleil". Dès mercredi au Mont Brouilly, où l'effort convient surtout aux puncheurs (3 km à 7,7 %), puis trois jours plus tard à la Madonne d'Utelle, une longue ascension (15,3 km) mais de pente moyenne (5,7 %).
"Le parcours est l'un des plus difficiles dont j'ai souvenir dans Paris-Nice", affirme le Madrilène qui dispute sa (probable) dernière saison au plus haut niveau. "C'est une course qui m'a toujours convenu. Elle donne le rythme et une bonne base par la suite. L'équipe Tinkoff vient pour se battre pour la victoire".
- Les chances des Français -
Contador, qui avait subi une défaillance mémorable en 2009 alors que la victoire lui paraissait acquise, sait que les pièges sont nombreux. Tant à cause du parcours (attention aux chemins de pierre précédant l'arrivée lundi à Vendôme) que de l'adversité. Ainsi, l'Australien Richie Porte , un habitué de l'épreuve qu'il a gagnée à deux reprises (2013 et 2015).
Le vainqueur sortant, en vue en janvier, est apparu ensuite en retrait au Tour d'Oman. Son niveau actuel devrait être étalonné dès le prologue de Conflans-Sainte-Honorine, que vise le Néerlandais Tom Dumoulin, l'un des hommes à suivre durant la semaine tout comme l'ex-champion du monde portugais Rui Costa (2e en 2014) et Simon Spilak, le Slovène passe-muraille qui sait se faire oublier jusqu'au moment décisif (3e en 2015).
Les Français ont leurs chances sur les différents terrains. Même si Nacer Bouhanni et Arnaud Démare affrontent dans les sprints une très haute concurrence (Kristoff et Kittel surtout, mais aussi Matthews et Greipel, en phase de reprise) et si Romain Bardet , favorisé par la seconde moitié de la semaine, se montre circonspect. "J'ai souvent été déçu par le passé", remarque le grimpeur auvergnat, l'un des premiers rôles du peloton en montagne.
Pour sa part, Tony Gallopin , premier Français l'an passé (6e) après avoir porté le maillot de leader au matin du contre-la-montre final, espère faire mieux. Car, estime le puncheur francilien, "Paris-Nice est une épreuve qui est, au niveau du parcours, faite sur mesure pour moi".
Le parcours: un prologue et sept étapes de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) à Nice. Un contre-la-montre individuel (Conflans-Sainte-Honorine), une arrivée au sommet (Madone d'Utelle), une arrivée en côte (Mont Brouilly). Distance totale de 1290 km.
Les étapes:
6 mars: prologue à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), 6,1 km (contre-la-montre individuel)
7 mars: 1re étape Condé-sur-Vesgre (Yvelines) - Vendôme (Loir-et-Cher), 195 km
8 mars: 2e étape Contres (Loir-et-Cher) - Commentry (Allier), 214 km
9 mars: 3e étape Cusset (Allier) - Mont Brouilly (Rhône), 165,5 km
10 mars: 4e étape Juliénas (Rhône) - Romans-sur-Isère (Drôme), 193,5 km
11 mars: 5e étape Saint-Paul-Trois-Châteaux (Drôme) - Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône), 198 km
12 mars: 6e étape Nice - La Madone d'Utelle (Alpes-Maritimes), 177 km
13 mars: 7e étape Nice - Nice, 141 km