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En huit jours, la courbe s'est inversée pour le Britannique Chris Froome, seulement 12e du Dauphiné, et l'Espagnol Alberto Contador , dominé en début de semaine mais flamboyant pour finir.
A moins de trois semaines du départ du TOUR DE FRANCE à Leeds (Angleterre), le Critérium du Dauphiné a rebattu les cartes. Et entrouvert le jeu pour quelques autres candidats.
Chris Froome (GBR/Sky): tout a changé pour le vainqueur du Tour 2013 dans les trois derniers jours. Une mauvaise chute, à l'approche d'Annecy, a fait dérailler la locomotive du train Sky. "J'ai eu très mal, j'étais bloqué", a reconnu le Britannique, qui a peiné dans l'arrivée au sommet à Emosson et a fini par capituler, malgré la stratégie offensive de son équipe, sur la route de Courchevel.
Les accrocs se multiplient cette saison pour lui, à l'opposé de sa marche triomphale vers le Tour l'an passé. Mais ses performances de début de semaine, dans le contre-la-montre de Lyon et la montée du col du Béal (2 victoires), le laissent en position de favori numéro un. A condition que sa chute n'ait pas de conséquences plus lourdes qu'annoncé.
Alberto Contador (ESP/Tinkoff): sa deuxième place, à 27 secondes de l'Américain Andrew Talansky, vaut une victoire. "Je ne suis pas du tout déçu", a affirmé d'ailleurs le Madrilène, reparti tout sourire de Courchevel après une semaine très rassurante pour lui.
Trop esseulé pour riposter à toutes les attaques dans le Dauphiné, Contador sera beaucoup mieux entouré en juillet. Quatre solides coureurs, le Tchèque Roman Kreuziger , l'Australien Michael Rogers , l'Irlandais Nicolas Roche et l'Italien Daniele Bennati (le +Monsieur pavés+ du groupe), sont assurés de l'accompagner au Tour.
Vincenzo Nibali (ITA/Astana): le Sicilien a essayé de rivaliser avec Froome et Contador. Mais sans y parvenir, en raison d'une condition encore perfectible qui l'a situé derrière un autre candidat à un podium du Tour, le Belge Jürgen Van den Broeck (3e du Dauphiné).
"Les différences ne sont pas trop importantes et il y a encore 20 jours avant le départ du Tour, un mois avant les étapes les plus importantes", tempère le vainqueur du Giro 2013, encore en quête d'un succès dans cette saison qu'il a dédiée exclusivement au Tour. "Je suis confiant".
Andrew Talansky (USA/Garmin): "Le Dauphiné n'est pas le Tour", a rappelé ce coureur prometteur de 25 ans au soir de son succès acquis le dernier jour de course. Dixième à Paris l'an passé, l'Américain est appelé toutefois à s'élever dans la hiérarchie dès lors qu'il roule, grimpe et récupère bien.
Après la victoire du Colombien Nairo Quintana , c'est la génération du Tour de l'Avenir 2010 qui lutte désormais pour le pouvoir. A l'arrivée de cette course de référence dans la catégorie espoirs, Quintana avait précédé Talansky (Bardet 6e, Kelderman 10e).
Romain Bardet (FRA/AG2R La Mondiale): débordé en début de semaine, l'Auvergnat, grand talent naturel (23 ans), a redressé la situation au fil des jours. Offensif, déterminé, il s'est classé finalement 5e, sa performance la plus probante à ce niveau.
Premier Français du dernier TOUR DE FRANCE (15e), le coureur de Brioude ne tient pas -à raison- à endosser la responsabilité de leader dans une équipe qui progresse et s'affirme cette saison parmi les meilleures. "Jean-Christophe (Péraud) sera notre numéro Un au Tour, rappelle-t-il. Lui sera là pour l'épauler, trouver les ouvertures, enflammer la course.