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Le compte à rebours est enclenché pour Alberto Contador qui a 33 jours devant lui pour récupérer de son Tour d'Italie victorieux et mener son approche du TOUR DE FRANCE, le second volet du pari de sa saison.
Comme Bernard Hinault au début des années 1980, l'Espagnol a bouclé le Giro une nouvelle fois en vainqueur dimanche à Milan. Trois victoires en trois participations, bien que l'une (2011) lui ait été retirée par la suite sur le tapis vert.
Il lui reste maintenant à retrouver ses forces dans le mois crucial qui le sépare du départ du Tour, le 4 juillet, à Utrecht (Pays-Bas). Surtout après un Giro qui s'est avéré sensiblement plus éprouvant qu'il le prévoyait. "Le plus dur de ces trente dernières années", de l'avis de Bruno Reverberi, le directeur sportif de l'équipe Bardiani.
Le magnat russe Oleg Tinkov, qui avait critiqué sévèrement Contador après sa quatrième place du Tour 2013 ("il n'a pas assez faim", avait asséné le propriétaire de l'équipe), lui dessine pourtant un projet mirifique qui a trouvé écho dans la presse italienne après la réussite du Giro.
"Contador a un grand respect pour la sacralité du cyclisme et l'idée d'un triplé trotte dans sa tête", affirmait lundi le quotidien organisateur du Giro, la Gazzetta dello Sport. "S'il réussit le Tour, il s'attaquera à la Vuelta. Il pourrait devenir le premier champion à réussir le 'triplé' dans les grands tours, ou au moins à monter sur le podium".
- Une équipe remodelée -
Pendant le Giro, Contador lui-même a évoqué une participation à la Vuelta. Mais dans un contexte particulier: "Il y a une petite possibilité mais je ne l'ai pas en tête. Tout peut se passer dans le Tour, une chute... On l'a vu l'an dernier."
"Courir un grand tour est très difficile, il y a tant d'aléas", a-t-il rappelé une autre fois à propos d'un éventuel triplé. Tout en affirmant son ambition déclarée: "Ce que je veux, c'est lutter dans les grands tours et finir au top ou près du top."
Avant l'hypothétique Vuelta, le calendrier lui impose le sommet du TOUR DE FRANCE, l'épreuve de référence que Contador n'a plus gagnée depuis 2009 et sa cohabitation tumultueuse avec Lance Armstrong .
"Je sais très bien que ce sera difficile", a souligné à plusieurs reprises le Madrilène de 32 ans. "Le Tour est plus compliqué que le Giro à cause de la participation".
Les adversaires ? Contador cite le Colombien Nairo Quintana , son prédécesseur au palmarès du Giro, et les deux derniers lauréats de la Grande Boucle, le Britannique Chris Froome (2013) et l'Italien Vincenzo Nibali (2014). Sans ordre préférentiel pour l'instant: "je les mets au même niveau."
Pour le Tour, l'équipe Tinkoff, qui l'a laissé seul dans les moments chauds, sera remodelée au Tour. Elle aura le renfort pour la montagne du Polonais Rafal Majka, vainqueur de deux étapes l'an dernier, et pour la plaine de l'Italien Daniele Bennati , l'homme des pavés. A côté du Slovaque Peter Sagan , recrue de choc (et de prix) de la dernière intersaison qui, pour la première fois dans une course majeure, devra composer avec le "Pistolero".