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© AFP/Doug Pensinger
Le cycliste italien Mario Cipollini
lors du Tour de Californie en 2008.
Le sprinter italien Mario Cipollini était un client du docteur Eufemiano Fuentes, notamment en 2002 quand il a gagné Milan-San Remo et les Championnats du monde de Zolder (Belgique), a affirmé la Gazzetta dello Sport samedi, contestée par l'avocat du coureur.
"Super Mario" s'appelait "Maria" sur les carnets du médecin espagnol, consultés par le quotidien sportif italien parmi les 7.000 pages du dossier judiciaire de l'Opération Puerto, actuellement jugée à Madrid.
Sur ces notes figurent notamment le numéro de fax du domicile de celui que le public italien appelle le "Roi lion".
Ces documents, reproduits et décortiqués, révèlent un programme soigneusement organisé de prise d'EPO (érythropoïétine), d'hormones de croissance, d'anabolisants et de séances d'autotransfusion.
"Je démens catégoriquement les accusations absurdes et infondées contre mon client", a dit l'avocat du coureur, Giuseppe Napoleone, à l'agence italienne Ansa.
"Cipollini est prêt à toute confrontation hématologique avec les 99 sacs (de sang) qui restent à identifier (par la justice)", a-t-il ajouté.
"Les documents publiés (par la Gazzetta) ne sont en aucun cas reliés avec lui. Le numéro de fax qui figure sur le tableau incriminé, et qui selon la douteuse reconstruction journalistique serait celui de M. Cipollini, n'est pas un numéro de fax mais un numéro de téléphone portable italien qui n'est pas celui de mon client", a ajouté Me Napoleone.
"La fédération italienne (FCI) se constituera partie civile dans l'enquête +Opération Puerto+ à la lumière des révélations des actes concernant Mario Cipollini ", a annoncé son président Renato Di Rocco.
"Nous demanderons également au procureur du Comité olympique italien (Coni) de mener l'enquête sur le stage de préparation de l'équipe d'Italie à Salice Terme en 2002" avant le Mondial de Zolder, a ajouté M. Di Rocco.
Le Coni est déjà partie civile au procès de Madrid et attend notamment que soit entendu lundi le coureur italien Ivan Basso , suspendu deux ans (2006-2008) pour dopage.
Cipollini, consultant de la Gazzetta depuis plusieurs années, a refusé de s'exprimer dans le journal. En 2012, il avait, notamment dans une lettre ouverte, incité son compatriote Riccardo Ricco, suspendu 12 ans par le Tribunal antidopage italien en avril pour s'être fait une autotransfusion sanguine, à confesser s'être dopé.