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© AFP/FABRICE COFFRINI
Le directeur sportif de la Sky, sir Dave Brailsford, en conférence de presse en marge du TOUR DE FRANCE, le 19 juillet 2016
Dave Brailsford, le manager de l'équipe Sky, a confirmé vendredi qu'il n'avait pas l'intention de démissionner, malgré les polémiques, notamment sur le dopage, mettant en cause son rôle à la tête de sa formation et du cyclisme sur piste britannique.
"Non. Je me préoccupe de ce qui est bon pour l'équipe et ce qui est juste, a-t-il répondu à cyclingnews.com à l'occasion de la course Tirreno-Adriatico en Italie. J'ai confiance en mon équipe. Sur le plan personnel, j'ai traversé beaucoup de choses au fil des ans et il est important de vous assurer que vous pouvez vous regarder en face et dire qu'il n'y a eu aucun acte répréhensible".
Brailsford, à l'origine de l'exceptionnelle réussite de la piste britannique puis de son équipe de marque (Wiggins, Froome), est mis en cause dans plusieurs enquêtes ou rapport en Grande-Bretagne mais, soutenu publiquement par plusieurs coureurs, il se défend de toute infraction à la législation antidopage.
L'équipe Sky et la fédération (British Cycling) font actuellement l'objet de deux enquêtes. L'une est menée par l'agence antidopage britannique (UKAD) sur le dossier concernant le premier coureur du pays vainqueur du TOUR DE FRANCE en 2012, Bradley Wiggins . L'autre par l'organisme de financement UK Sport.
Et une commission d'information de la Chambre des Communes s'intéresse à des allégations d'intimidation au sein de British Cycling et aux AUT, les autorisations (de produits en principe interdits) à usage thérapeutique, dont a bénéficié Bradley Wiggings en 2011, 2012 et 2013.
Le style de management de Brailsford est également dénoncé dans un rapport indépendant très critique sur la fédération britannique de cyclisme révélé vendredi par le Daily Mail.
Selon ce rapport d'une commission indépendante dirigée par Annamarie Phelps chargée d'enquêter sur le programme de performance de la fédération cycliste, Dave Brailsford est qualifié de "personnage intouchable" à British Cycling et son management serait "caractérisé par la peur et l'intimidation".
La Fédération est aussi critiquée dans ce rapport pour sa gestion des accusations de sexisme à l'encontre de l'Australien Shane Sutton, ancien bras droit de Brailsford contraint de démissionner en avril 2016 de ses fonctions de directeur technique de British Cycling. "Les actions de la direction de British Cycling dans cette affaire sont choquantes et inexcusables", selon le rapport.
En réponse à ces révélations, la fédération a reconnu vendredi dans un communiqué des erreurs, admettant que "ce programme de niveau mondial centré sur la performance des athlètes et l'obtention de médailles n'avait pas accordé assez de soin et d'attention à l'ensemble du personnel et à la culture et à l'environnement des athlètes".