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Nacer Bouhanni a fait sien le domaine du sprint, mercredi, dans le Critérium du Dauphiné, dont il a enlevé à Sisteron (Alpes-de-Haute-Provence) la 4e étape, deux jours après un premier succès.
Le jeune Français, 24 ans, s'est adjugé haut la main les deux sprints prévus dans l'épreuve alpestre avant les quatre prochaines (et dernière) étapes qui se concluront à chaque fois en altitude.
En Haute-Provence, Bouhanni a dominé ses adversaires (Van Genechten 2e, Mezgec 3e). Mais il a surtout montré son aptitude à tenir le choc dans un final rapide, comportant l'ascension d'une petite côte sur les hauteurs de Sisteron, à une dizaine de kilomètres de l'arrivée.
"Cela roulait super vite", a apprécié le Vosgien qui a assisté à une série de démarrages (Wellens, Kelderman, Alaphilippe) après l'échec de la longue échappée du Néerlandais Martin Keizer, le plus tenace, et du Belge Tosh Van der Sande.
Même le vainqueur du TOUR DE FRANCE, l'Italien Vincenzo Nibali , s'est pointé à l'avant dans une descente, sans insister. Pour les sprinteurs, le danger principal est venu de Tony Gallopin , parti à l'attaque aux 1.300 mètres dans un exercice digne d'un poursuiteur.
"Julien Simon a fait un boulot incroyable. Sans lui, Gallopin allait au bout, il était sorti en costaud", a déclaré Bouhanni à propos de son coéquipier qui a condamné le puncheur français, avec l'aide des MTN-Qhubeka travaillant pour le Norvégien Edvald Boasson Hagen (4e).
- Allos pour sommet -
Au bout des 228 kilomètres, la plus longue distance au programme de cette édition, Bouhanni a amassé un surplus de confiance en vue du TOUR DE FRANCE, son prochain grand objectif. Et qu'importe si la concurrence des autres sprinteurs est au Dauphiné sensiblement inférieure à celle de juillet.
"Je me connais très bien", a rétorqué le Lorrain dont le passage de la FDJ à l'équipe Cofidis a été l'un des transferts importants de l'intersaison. "Je suis quelqu'un qui cible ses objectifs. Je ne m'occupe pas de ce que font les autres".
L'Australien Rohan Dennis , en jaune depuis la victoire de son équipe mardi dans le contre-la-montre, a d'ores et déjà fait mieux qu'en 2013, quand il avait dû céder son maillot au Britannique Chris Froome après une journée. Sans qu'il change pour autant de discours: "Je ne vais pas laisser le maillot comme ça. Mais je suis ici d'abord pour aider Tejay (Van Garderen, 2e au classement général dans le même temps)."
Jeudi, la 5e étape reprend exactement le parcours promis en juillet aux coureurs du TOUR DE FRANCE, entre Digne-les-Bains et Pra-Loup (161 km).
La montée d'Allos, classée en première catégorie pour rejoindre le point le plus haut de ce Dauphiné (2250 m d'altitude au sommet), précède une longue descente en direction de l'Ubaye et la courte ascension finale vers la station des Alpes de Haute-Provence (6,2 km à 6,5 %).