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Avec un départ à Belfast, le Giro s'offre vendredi une nouvelle escapade loin des routes italiennes, et surtout une première visite au Royaume-Uni, nouvel eldorado du cyclisme, avant un rêve d'exil new-yorkais.
Pour sa 97e édition, le Tour d'Italie cycliste s'offre ainsi un onzième départ hors des frontières de la botte, en Irlande du Nord, avec trois étapes au programme dans l'île jusqu'à dimanche et un sprint massif attendu en République d'Irlande, à Dublin. Une ville qui, elle, avait accueilli le TOUR DE FRANCE 1998.
Et cet appétit d'étranger est de plus en plus marqué avec cinq départs hors d'Italie depuis 2002 et ce coup d'envoi donné à Groningue, aux Pays-Bas, pour un Euro-Giro passé par les six pays fondateurs de l'Union européenne. Puis ce fut Seraing (Belgique) en 2006, Amsterdam en 2010, Herning, au Danemark, en 2012, et donc Belfast cette année.
De moins en moins italien le Giro? Une certitude en tous cas, les coureurs devraient rencontrer en Irlande du Nord des routes très différentes de celles qu'ils retrouveront dans la péninsule, à partir de mardi, du côté de Bari.
Après le contre-la-montre par équipes de ce vendredi dans Belfast, les 130 km le long des côtes samedi pourraient menacer les favoris comme le Colombien Nairo Quintana ou l'Espagnol Joachim Rodriguez, avec pluie et vent au programme!
- Les "yeux de chat" irlandais -
Sans compter ces fameux "cat's eyes", ces dispositifs réfléchissants installés sur les routes irlandaises: "Ces yeux de chat sont vraiment un danger, tu les touches quand c'est mouillé avec 200 gars à côté qui ne sont pas habitués, et ils peuvent alors être particulièrement traîtres", a ainsi averti l'Irlandais Dan Martin au site Cycling News.
Avec ce départ de Belfast, le Giro ne fait que suivre la tendance à l'internationalisation du cyclisme. Avec le départ de la Grande Boucle à Leeds en juillet, en Angleterre, le Royaume-Uni accueillera d'ailleurs les deux grands Tours cette année, avec le départ de la Grande Boucle depuis Leeds en Angleterre. Une belle récompense pour la patrie des deux derniers vainqueurs du TOUR DE FRANCE, Bradley Wiggins et Christopher Froome .
Mais les rêves d'expatriation du Giro ne se limitent pas aux frontières du vieux continent. Angelo Zomegnan, l'ancien directeur de l'épreuve au célèbre maillot rose, avait ainsi prévu un départ depuis Washington, aux Etats-Unis, avant que ce projet un peu fou ne capote.
L'idée d'un coup d'envoi du Giro sur les terres américaines est cependant toujours dans les cartons, et désormais c'est New-York qui est la cible, avec sa communauté italienne massive. Ce qui ferait de "Big Apple" la 12e ville départ du Tour d'Italie, depuis San Marin en 1965.
Mais ces délocalisations ne sont pas sans poser des problèmes. Et notamment pour les équipes, obligées par exemple cette année, en raison des distances, de doubler toutes leurs équipes techniques et leur matériel entre l'Irlande du Nord et l'Italie.