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© AFP/Isaac LAWRENCE
La Française Mathilde Gros (G) aux prises avec la Sud-Coréenne Lee Hye-jin pendant un 1/8e de finale aux Mondiaux sur piste de Hong Kong, le 13 avril 2017
A l'image de François Pervis et de la nouvelle pépite du sprint Mathilde Gros, la France en est restée au stade des promesses, jeudi lors de la deuxième journée des Championnats du monde de cyclisme sur piste à Hong-Kong.
Pervis, qui ambitionnait un troisième titre mondial en keirin après ceux de 2014 et 2015, a entrevu la finale. Deuxième de sa série derrière le Colombien Fabian Puerta, le Mayennais de 32 ans a été déclassé quelques instants plus tard par le jury.
La raison? les commissaires l'ont sanctionné "pour avoir dévié de sa trajectoire et avoir conduit son adversaire vers l'extérieur de la piste". Le match entre le Français, placé à l'intérieur de la piste, et le Tchèque Pavel Kelemen, a été en effet dans la tradition rugueuse de ce sprint à six, qui sert de support à des paris dans le pays de naissance de cette discipline, le Japon.
Quentin Lafargue , l'autre représentant français dans cette épreuve, a été éliminé dès le premier tour du tournoi dont la finale est revenue au Malaisien Azizulhasni Awang , d'une habileté diabolique au point de lever sa roue avant en franchissant la ligne. Awang, quatrième de sa série, avait lui été brièvement sorti au deuxième tour avant d'être repêché sur décision des commissaires.
Pour sa part, Mathilde Gros est entrée par la grande porte dans les Mondiaux. La jeune sprinteuse de 17 ans a battu en qualifications de la vitesse le record de France élite (et le record du monde juniors) dans le temps de 10 sec 826. Elle a surtout réalisé le quatrième temps du tournoi mondial, à seulement 1 centième de seconde de la championne olympique en titre, l'Allemande Kristina Vogel .
Le temps de l'apprentissage
Logiquement, la Française, qui compte à peine trois ans de cyclisme derrière elle (elle jouait auparavant au basket-ball), a éprouvé ensuite plus de difficultés en match. Elle a franchi le cap des huitièmes de finale puis a buté en quart sur la très expérimentée Simona Krupeckaite , deux fois plus âgée.
Contre la Lituanienne, médaillée à cinq reprises par le passé en vitesse individuelle aux Mondiaux, Mathilde Gros a rivalisé dans la première manche en s'inclinant par moins d'un boyau d'écart. Dans la seconde manche, elle a subi la loi de sa rivale. Mais, pour elle, ces Mondiaux élite sont un apprentissage accéléré.
Dans les quatre finales au programme, les victoires ont été équitablement réparties. Pour preuve, les sept titres décernés sur les deux premières journées l'ont été au bénéfice de sept pays différents.
Si Awang (29 ans) a procuré à la Malaisie la première médaille d'or de son histoire aux Mondiaux sur piste, les nations traditionnelles ont aussi entendu leur hymne national. La poursuite par équipes a souri à l'Australie (messieurs) et aux Etats-Unis (dames) qui ont conservé les titres acquis l'an dernier.
Les quatuors français, encore en phase de construction, ont pris les cinquième (chez les messieurs) et septième (chez les dames) places.
"L'apprentissage est le mot d'ordre. Nous reviendrons d'ici peu" a assuré Corentin Ermenault, l'un des piliers de cette équipe qui se situe très près, chronométriquement, de sa rivale italienne médaillée de bronze à Hong-Kong.