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Le Luxembourgeois Andy Schleck , le corps meurtri, a été contraint jeudi d'annoncer la fin de sa carrière sportive, à 29 ans seulement, conscient de son incapacité à répéter ses exploits passés, comme ses victoire dans le TOUR DE FRANCE 2010 ou Liège-Bastogne-Liège en 2009.
"Je ne serai plus coureur professionnel à partir de 2015. C'est mon genou droit qui a pris la décision pour moi. J'aurais préféré prendre la décision moi-même, bien plus tard", a déclaré le coureur au bord des larmes, lors d'une conférence de presse à Mondorf-les-Bains au Luxembourg.
Victime de blessures à répétition depuis trois saisons, et notamment de graves problèmes au genou droit depuis une énième chute lors de la dernière Grande Boucle, en juillet dernier, le plus jeune des deux frères Schleck renonce.
"Au début, lors de ma blessure au Tour (2014 suite à une chute lors de la 3e étape, ndlr), je ne pensais pas que ça allait être aussi grave. Ce n'est que plus tard que les médecins m'ont dit que mon genou ne s'en remettrait pas, a précisé le Luxembourgeois. Je peux encore rouler à vélo, mais comme un touriste".
En plus de ses trois deuxièmes places et de sa victoire dans la Grande Boucle, obtenue sur tapis vert après le déclassement de l'Espagnol Alberto Contador pour dopage, Andy Schleck a également remporté au cours de sa carrière la classique Liège-Bastogne-Liège 2009, ainsi que trois classements de meilleur jeune sur le Tour et un sur le Giro. Il a aussi été champion du Luxembourg en ligne en 2009.
- Dernier succès au Galibier -
Mais ce coureur réputé talentueux ne méritait-il pas un palmarès davantage fourni ? Sa retraite précoce ne permettra pas de répondre à la question.
Sa dernière victoire, l'une des plus belles, date du 21 juillet 2011. Au sommet du Galibier, Andy Schleck avait mené à bien une échappée de grande envergure lancée sur les pentes de l'Izoard à 62 kilomètres de l'arrivée. Le lendemain, il s'emparait à l'Alpe d'Huez du maillot jaune pour une durée de 24 heures jusqu'au contre-la-montre de Grenoble qui devait tourner à l'avantage de l'Australien Cadel Evans , vainqueur final.
Deuxième de ce Tour 2011, comme deux ans plus tôt derrière l'Espagnol Alberto Contador , le cadet des frères Schleck n'a jamais paradé sur les Champs-Elysées avec le maillot jaune. Celui pour sa victoire en 2010 lui a été remis en... mai 2012, après le déclassement du vainqueur initial (Contador) pour dopage.
"Si je suis déclaré maintenant vainqueur du TOUR DE FRANCE 2010, cela ne me rendra pas heureux", disait à l'époque le Luxembourgeois, fils d'un ancien coureur professionnel (Johnny Schleck) équipier de Luis Ocana au début des années 1970.
- 'Il y a plus que le vélo dans la vie' -
"Je me suis battu avec Contador dans cette course (le Tour 2010) et j'ai perdu. Mon objectif est de gagner le TOUR DE FRANCE sportivement, d'être le meilleur sur le terrain, et non pas de le gagner au tribunal".
Mais la suite allait s'avérer cauchemardesque pour le grand (1,86 m) et blond coureur de Mondorf, catalogué prodige après sa deuxième place du Giro 2007 à l'âge de 22 ans avant de se voir accoler l'étiquette de dilettante, à cause de son caractère tranquille, un détachement passant pour de la nonchalance.
Sa carrière a basculé une première fois en juin 2012, quand une chute lui brise le bassin dans le contre-la-montre du Dauphiné.
En 2013, sélectionné pour le TOUR DE FRANCE au sein de l'équipe Trek, au coté de son aîné Fränk, une chute (encore une !) dans l'étape menant le 7 juillet à Londres, a coupé court à ce qui aurait pu être une renaissance.
"Le vélo, c'est l'amour de ma vie, mais ce n'est pas ma vie. Il y a bien plus dans la vie. Je m'en suis rendu compte à la naissance de mon fils Téà. Aucun podium à Paris ne m'a procuré de sentiments similaires", a conclu Andy Schleck jeudi au moment de descendre de vélo.