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© AFP/Pascal Guyot
Yoann Offredo lors du Tour du Qatar le 9 février 2011
Yoann Offredo n'a fait qu'une course en 2012, le Tour du Qatar mais le cycliste de la FDJ retrouvera l'adrénaline de la compétition dimanche, toujours dans le désert qatari, pour sa "rentrée des classes", après un an de suspension pour manquements à la réglementation antidopage.
Coupable de légèreté dans l'obligation de se géolocaliser quotidiennement en vue d'un éventuel contrôle inopiné, l'élève Offredo a été durement puni par la Fédération française de cyclisme: un an de colle.
Depuis vendredi minuit, le Francilien de 26 ans est officiellement redevenu un coureur professionnel: "Cette date du 1er février, pour moi, c'était très important", a-t-il confié d'une voix douce samedi, assis dans le gigantesque hall d'un hôtel de luxe de Doha, à la veille de son premier coup de pédale officiel de l'année.
"C'est un peu comme une rentrée des classes, il me faut trouver ma place", explique ce spécialiste des classiques, fervent amateur de MILAN - SAN REMO, "une course historique, qui fait partie de la tradition".
Même s'il a fait consciencieusement ses devoirs de coureur, durant son absence forcée du circuit, même si cette sanction l'a rendu "plus fort, ou au moins différent", il reconnaît que dimanche sera un jour difficile : "J'ai peur, ce n'est pas réellement une délivrance".
Pas d'amertume ni de colère pourtant, après avoir passé un an au coin, à regarder les camarades courir : "J'ai l'impression de ne pas avoir vu passer ces 365 jours, le cerveau a une capacité à +squizzer+ ce qui ne va pas", sourit-il, remerciant au passage son directeur sportif, Marc Madiot , qui l'a aidé à "rester coureur" en l'emmenant à plusieurs stages avec l'équipe.
Mais ce rôle de sparring-partner, Offredo veut maintenant l'oublier et retrouver "les automatismes" d'un pro le matin d'une course. Ce qu'il attend de cette journée de dimanche, à Doha, avant sa première ligne de départ depuis un an ? "Le plaisir de l'adrénaline qui monte, de guetter le vent, d'étudier le road-book".
Pour cet espoir du cyclisme tricolore, il faut retrouver sa place dans le peloton, mais d'abord au sein du collectif de la Française des Jeux. "Pendant mon absence, j'ai vu l'équipe évoluer, reconnaît-il, c'est comme un enfant que tu quittes et que tu retrouves un an plus tard".
Pas question pour autant de rester en retrait, spectateur, lors de ce Tour du Qatar. Pour cet amateur de +bordures+ et de courses venteuses, les longues lignes droites dans le désert plat et caillouteux de l'Emirat sont un plaisir. Et tant pis si les paysages ne sont pas des plus variés: "Je ne suis pas là pour un safari photo, je suis là pour travailler, pour la course".