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"Armstrong a essayé de détruire ma vie et a passé dix ans à essayer de détruire ma réputation. Mais la vérité a surgi et c'est une victoire pour moi d'être ici et de témoigner" devant l'Agence mondiale antidopage à Lausanne, a expliqué mardi à l'AFP Betsy Andreu, invitée par l'AMA à apporter son témoignage lors d'un colloque organisé à Lausanne portant notamment sur la mise en application du nouveau code antidopage.
"Nous sommes encore persona non grata dans le cyclisme américain", a également déploré Mme Andreu, l'épouse de l'ancien cycliste Frankie Andreu, à l'origine en partie des accusations de dopage contre Lance Armstrong , star déchue du peloton.
Betsy Andreu, qui a longtemps subi de vives pressions du clan Armstrong, est l'une des rares personnes à avoir toujours déclaré que le Texan avait avoué s'être dopé. En 2006, dans un témoignage sous serment, le couple Andreu avait décrit les détails de ces aveux qui remontaient à 1996. Lance Armstrong a longtemps nié avoir eu recours au dopage mais en 2012, le cycliste texan, aujourd'hui âgé de 43 ans, a été banni à vie de toute activité dans le cyclisme pour dopage et privé de ses sept victoires dans le TOUR DE FRANCE.
"Nous sommes encore persona non grata dans le cyclisme américain, même si le cyclisme est encore la passion de Frankie. Il roule depuis l'âge de 10 ans", a expliqué Mme Andreu dont les trois enfants pratiquent le sport, "le hockey sur glace pour l'aîné, Frankie Junior, le football pour notre fille et le baseball pour le cadet, mais aucun le cyclisme".
"Ce qui est arrivé à Frankie, c'est une leçon pour mes enfants. Il a mal agi mais il l'a reconnu. Il voulait être un cycliste propre mais Lance l'en a empêché", a ajouté Mme Andreu.
"Quand je vois Armstrong prétendre mener des actions caritatives, je lui dis +si tu veux agir, signe juste un chèque+", a-t-elle ajouté, alors que l'Union cycliste internationale (UCI) s'est dite hostile à une venue du Texan sur le prochain TOUR DE FRANCE, pour participer à une opération caritative.
Pour Frédéric Danzé, directeur du bureau régional de l'AMA, basé à Lausanne, "en invitant Mme Andreu à témoigner, l'idée était non seulement qu'elle nous raconte son histoire, mais qu'elle parle aussi de l'importance de l'entourage des sportifs dans la lutte antidopage".