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© AFP/PHILIPPE LOPEZ
Phil Bauhaus sur le podium après sa victoire lors de la 5e étape du Critérium du Dauphiné à Mâcon, le 8 juin 2017
Le Dauphiné, dont la 5e étape est revenue au jeune sprinteur allemand Phil Bauhaus, jeudi à Mâcon, attend impatiemment l'ascension du Mont du Chat, qui sera escaladé vendredi en avant-première du TOUR DE FRANCE.
A 22 ans, Bauhaus a saisi la dernière occasion offerte aux sprinteurs de s'illustrer dans le Dauphiné. Il s'est adjugé le second sprint massif de l'épreuve devant les Français Arnaud Démare, vainqueur du premier lundi, et Bryan Coquard .
Le match des sprinteurs, dont les trains ont déraillé dans le final jugé sur les bords de la Saône, a tourné à l'embrouillamini. Pour preuve, les troisième et quatrième places de deux coureurs de la même équipe (Direct Energie), Bryan Coquard et Adrien Petit, placés l'un au centre de la chaussée, l'autre à la corde près des barrières.
Sur sa lancée du Giro qu'il a quitté à quatre jours de l'arrivée ("la plus dure course de ma carrière", dit-il), Bauhaus a conquis le succès le plus important de sa carrière. Et ajouté son nom à la longue liste des coureurs (Greipel, Kittel et Degenkolb pour les principaux) qui représentent l'école allemande du sprint.
"Pour être comparé à eux, il me faut beaucoup gagner. Je dois encore apprendre", a estimé le vainqueur du jour qui habite à proximité du domicile d'André Greipel et s'entraîne souvent avec lui.
Au contraire de la 3e étape, l'échappée (van Baarle, Minaard, Bouwman, El Fares) a été tenue cette fois sous contrôle par le peloton qui a rejoint le dernier rescapé (van Baarle) aux 6 kilomètres. Mais la FDJ, surprise mardi, a échoué à conclure malgré la belle forme affichée par Démare.
Gare à la descente
"On n'a pas réussi à rester assez groupé dans le final", a déploré Démare qui s'est avoué satisfait toutefois de sa condition dans la perspective du TOUR DE FRANCE, le rendez-vous en arrière-fond du Dauphiné.
Le 9 juillet, le Mont du Chat sera la troisième ascension hors catégorie de la 9e étape du Tour en même temps que son épouvantail. A cause de la montée, limitée à 8,7 kilomètres mais très raide (10,3 % de moyenne) pour rejoindre le col-bélvédère à 1504 mètres d'altitude, et plus encore de la descente longue d'une douzaine de kilomètres.
L'arrivée de l'étape du Dauphiné (147,5 km à partir du Parc des Oiseaux près de Villars-les-Dombes) sera jugée à La Motte-Servolex, moins de 3 kilomètres après la fin de la descente. Dans le Tour, en revanche, la ligne sera placée quelques kilomètres plus loin, dans la ville de Chambéry.
Thomas De Gendt, en jaune depuis le premier jour, s'attend à perdre son maillot. "Ce sera probablement fini pour moi mais on ne sait jamais", annonce le Belge, qui compte 27 secondes d'avance seulement sur l'Australien Richie Porte , le favori pour prendre la suite.
"Je pense que c'est le meilleur grimpeur du monde actuellement", affirmait en début de semaine Romain Bardet . Le Français, dont l'équipe évolue à domicile (elle a son siège à La Motte-Servolex), est contraint de passer à l'offensive pour récupérer du temps après sa contre-performance dans le contre-la-montre de mercredi.
Tous, et bien évidemment le vainqueur sortant, le Britannique Chris Froome, attendent le verdict du Chat, qui n'a plus été grimpé en course depuis plusieurs décennies (1974 dans le Tour, 1985 dans le Dauphiné).