Happy Birthday : |
Au jeu de patience, l'Espagnol Jesus Herrada est sorti vainqueur dans le Critérium du Dauphiné dont il a gagné la deuxième étape, mardi, dans la station de moyenne montagne de Chalmazel-Jeansagnière (Loire), plus riche en questions qu'en réponses.
Herrada a attendu les tout derniers hectomètres pour sortir du groupe des favoris et déborder les coureurs en tête tout au long de la montée finale, dans l'ordre le Français Tony Gallopin , le Belge Serge Pauwels et le Français Fabrice Jeandesboz.
L'Espagnol (25 ans), passé pro en 2012 dans l'équipe Movistar qui avait très vite repéré ses qualités, a imité dans la carrière son frère aîné José (30 ans), lequel a fini par le rejoindre sous le maillot de la seule formation espagnole présente dans l'élite. Avec, pour résultat majeur, un titre de champion national acquis dès 2013.
"Il fallait rester dans les roues jusqu'au final. Je n'ai pas gaspillé mes forces avant, je suis resté calme jusqu'aux 500 derniers mètres", a expliqué Herrada, qui dispose d'une marge de liberté dès lors que son équipe court le Dauphiné sans l'Espagnol Alejandro Valverde et le Colombien Nairo Quintana .
A l'inverse, les formations de l'Espagnol Alberto Contador et du Britannique Chris Froome sont organisées autour de leurs chefs de file respectifs. Tout en suivant des tactiques inhabituelles pour elles.
- Le passif de Bardet -
Mardi, la Sky de Froome a lancé vers l'avant deux de ses coureurs ( Michal Kwiatkowski , Sergio Henao) dans la montée finale. Mais elle a pris un étonnant retour de bâtons, au vu du recul soudain de Kwiatkowski, le Polonais champion du monde en 2014, et aussi du Néerlandais Wout Poels, distancé aux 4 kilomètres. Quel est donc leur réel état de forme, alors qu'ils avaient réussi le prologue dimanche sur les pentes des Gets ?
La Tinkoff de Contador, elle, a contrôlé la course plus étroitement qu'elle l'annonçait. Les coéquipiers du porteur du maillot jaune ont surveillé l'écart derrière l'échappée lancée dès le départ (Teklehaimanot, Calmejane, Bauer, Huzarski et Gougeard, le plus insistant). Comme si l'Espagnol, contrairement à ses premières affirmations, s'était résolu à solliciter ses hommes pour garder sa position.
Pour Romain Bardet , en revanche, une cruelle réponse a été apportée dans le dernier kilomètre de l'ascension vers le col du Béal, à quelques encablures de son Auvergne natale. Il a perdu -et même bien au-delà- le bénéfice de son prologue par la faute d'un accrochage mineur avec son coéquipier Alexis Vuillermoz, lui-même victime d'une vague.
Bardet a vite fait les comptes en voyant le passif atteindre 43 secondes: "C'est rédhibitoire. Le (classement) général s'envole, il faudra faire avec. Il va falloir que je change mon fusil d'épaule et que j'aille chercher une belle victoire d'étape."
Mercredi, la troisième étape relie Boën-sur-Lignon (Loire) à Tournon-sur-Rhône (Ardèche), dans la vallée du Rhône. Le parcours comporte une montée brève mais raide (2,9 km à 8, 2 %) à 21 kilomètres de l'arrivée.