Alberto Contador , réinstallé samedi aux commandes du Giro après son coup de force du contre-la-montre de Valdobbiadene, dans la 14e étape, ne compte pas courir à l'économie alors que se profile la haute montagne durant la dernière semaine.

Q: Espériez-vous faire ces différences sur vos adversaires, dignes de celles de Miguel Indurain ?

R: (rire) "Non, Indurain était unique, il était le seul qui pouvait faire des écarts extraordinaires dans les contre-la-montre. J'ai donné le maximum. Je savais que je devais faire la différence aujourd'hui (samedi) après ce qui m'est arrivé hier (vendredi). Ce matin, je me suis réveillé à huit heures pour faire la reconnaissance en voiture et j'ai revu le parcours en vidéo pendant l'échauffement. Je savais où j'allais. Mais je ne m'attendais pas à des écarts aussi importants."

Q: Allez-vous vous économiser maintenant dans la perspective du doublé Giro-Tour ?

R: "Ce serait une grosse erreur. Hier, j'ai chuté à 3.200 mètres de l'arrivée. Heureusement, je n'ai pas perdu trop de temps mais c'est seulement parce que j'ai pu prendre le vélo d'un de mes coéquipiers. Ce genre de choses peut se produire demain (dimanche). Le Tour, j'y penserai plus tard. C'est dans mon tempérament d'attaquer. Et l'on dit que la meilleure défense, c'est l'attaque."

Q: Aru est-il toujours menaçant après le temps qu'il a perdu dans le contre-la-montre ?

R: "Oui, dans un grand tour on peut connaître des jours où l'on est un peu moins bien. Fabio (Aru) a perdu du temps aujourd'hui mais, dans une prochaine étape, ce peut être tout à fait différent. Je veux continuer à vivre au jour le jour."

Propos recueillis en point-presse