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En retrait par rapport à sa sixième place de l'année passée, Romain Bardet (AG2R La Mondiale) a réagi pour gagner jeudi sa première étape dans le TOUR DE FRANCE, à Saint-Jean-de-Maurienne.
Q: Étiez-vous frustré après les premières étapes des Pyrénées ?
R: "C'est important de relever la tête après les déconvenues que l'on a pu connaître. Je tiens à souligner que j'ai gardé la confiance de l'équipe. On sait que le cyclisme est fait de hauts et de bas. Je n'ai pas été au rendez-vous où on m'attendait au départ. Il faut identifier pourquoi. L'important, c'est de rebondir. Il n'était pas évident d'inverser la dynamique, on l'a fait ensemble dans l'équipe. J'avais deux coéquipiers avec moi dans l'échappée, qui m'ont facilité la tâche. C'est aussi une victoire collective."
Q: Pourquoi vous-même et les coureurs français ont-ils eu du mal cette année au classement général ?
R: "L'an dernier, on a connu un Tour extraordinaire. Il ne faut pas se le cacher, il y a eu des circonstances favorables. Cette année, il y avait beaucoup de pression. Mais on n'a pas encore la carrure pour cela. C'est un long apprentissage. Pour être excellent sur le TOUR DE FRANCE, il faut l'être 21 jours. Pour ma part, j'espère pouvoir le faire un jour mais c'est encore un peu tôt. Dans ce Tour, je me fais plaisir en prenant les échappées."
Q: Quel est le prochain objectif ? une place dans les dix premiers ?
R: "Je n'ai pas encore analysé les positions. Je suis surpris de rentrer dans les dix premiers. Je suis placé pour (le GP de) la montagne. On verra surtout comment les jambes répondent demain (vendredi), ça risque d'être très dur."
Q: Savez-vous pourquoi vous êtes mal au lendemain des journées de repos ?
R: "J'ai toujours des mauvaises journées, je ne sais pas exactement pourquoi. Pour l'instant, on en est au constat. Il faudra trouver (des réponses) pour que ça ne se reproduise pas, sinon c'est rédhibitoire pour le classement général. Mais, je l'avais dit lors de la journée de repos, c'était la victoire d'étape qui était importante."
Q: Qu'avez-vous tiré de votre échec de Mende (3e de l'étape) ?
R: "Clairement, il y a eu une erreur tactique. C'est ma pleine et entière responsabilité. Je ne connaissais pas le final. Sur le TOUR DE FRANCE, l'adrénaline est particulière. Il faut perdre avant de gagner. Le soir de Mende, je n'en revenais pas de ne pas avoir gagné. Oui, c'est beaucoup de frustration. Mais cela a aussi conservé mon appétit intact pour la suite. Je dois peut-être à mon échec de ce jour-là mon rebond d'aujourd'hui."
Q: Est-ce votre plus grande journée de vélo ?
R: "La plus grande, je ne sais pas. J'ai essayé d'analyser les choses. J'ai eu envie de partir de loin dans le Glandon. Mais je me serais peut-être brûlé les ailes. J'ai donc essayé de faire le break sur le haut. Dans les Lacets de Montvernier, cela aurait été difficile de faire la décision, il y avait deux Europcar. J'avais confiance."
Q: Qu'en est-il de la jeune génération française ?
R: "On a une très bonne génération mais je ne voudrais pas faire de l'ombre à nos aînés, qui nous ont inspiré, Thomas Voeckler , Sylvain Chavanel , Christophe Riblon ... Avec Thibaut Pinot , Warren Barguil , Tony Gallopin , on se connaît, on se tire vers le haut. Il y a émulation. La performance de l'un stimule les autres."
Recueilli en conférence de presse