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L'Australien John Coates, président du Comité olympique australien lors d'une conférence de presse le 24 septembre 2012 à Sydney
La fédération cycliste internationale (UCI) a annoncé mercredi avoir confié à l'Australien John Coates, président de l'instance dirigeant le Tribunal arbitral du sport (TAS), le soin d'élaborer la commission indépendante chargée d'évaluer son rôle dans l'affaire Armstrong.
Sérieusement égratignée par le rapport de l'Agence antidopage américaine (Usada) qui l'accuse d'avoir protégé l'ex-roi du peloton, la direction de la fédération avait promis le 26 octobre de faire appel à "une commission externe totalement indépendante pour se pencher sur les différentes accusations dont a été l'objet l'UCI à propos de l'affaire Armstrong".
Un premier pas est fait avec le choix de cette personnalité des instances sportives pour piloter l'élaboration de cette commission. Président du Conseil international de l'arbitrage en matière de sport, l'organe suprême du TAS, John Coates est aussi président du Comité olympique australien et membre du Comité international olympique.
La seconde étape est la désignation des membres de cette commission. "La Commission indépendante sera composée de trois membres: le premier, son Président, sera un avocat expérimenté de renom, le deuxième sera un juricomptable recommandé par le Président de la commission et le troisième sera un administrateur sportif chevronné. Les trois membres seront indépendants du monde du cyclisme", a précisé l'UCI dans un communiqué.
Selon la fédération, John Coates lui a déjà recommandé plusieurs juristes pour tenir le rôle de président, mais reste à vérifier leur disponibilité.
"Le but de cette commission indépendante est d'étudier les constatations mises en évidence par le rapport de l'USADA et, à terme, de tirer des conclusions et d'établir des recommandations qui permettront à l'UCI de restaurer la confiance dans le cyclisme ainsi que dans l'UCI en tant que son instance dirigeante", a déclaré le président de l'UCI, Pat McQuaid, cité dans le communiqué.
Cette commission devra rendre son rapport au plus tard le 1er juin 2013.
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Un montage des 7 Tours de France remportés par l'Américain Lance Armstrong
entre 1999 et 2005
Indépendamment du travail de cette commission, la fédération a annoncé mercredi qu'elle entendait mener "une large consultation à laquelle participeront toutes les parties prenantes" du cyclisme, à partir du premier trimestre 2013.
"Nous devons tous travailler ensemble pour nous remettre des conséquences que l'affaire Armstrong a, il est certain, causé à notre sport", a souligné Pat McQuaid.
Avec cette consultation, l'UCI entend trouver des pistes pour améliorer le cyclisme et contribuer à la construction d'un avenir plus serein.
Le rapport de l'Usada, qui a levé le voile sur les pratiques sombres des années Armstrong, a provoqué une onde de choc dans le milieu sportif, avec des initiatives en tout genre.
Alors que Rabobank, un sponsor historique du cyclisme néerlandais, a décidé d'arrêter de soutenir une équipe professionnelle, la Fédération nationale des Pays-Bas a fait savoir mercredi qu'elle lancerait prochainement sa propre commission d'enquête sur la "culture du dopage" au sein de son peloton.
De son côté, le Mouvement pour un cyclisme crédible (MPCC), qui regroupe les équipes à la pointe de l'antidopage, a lancé un appel pour qu'à partir du 1er janvier 2013 soit appliquée une "tolérance zéro" par tous.