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© AFP/CESAR MANSO
Le cyclisme belge, triomphant dans les classiques pavées, a tout à se méfier dimanche d' Alejandro Valverde , favori au pays des moulins de l'AMSTEL GOLD RACE qui n'a encore jamais réussi à un coureur espagnol.
Deuxième à deux reprises (2013 et 2015), Valverde a toujours échoué pour la victoire dans la classique néerlandaise au contraire des deux autres courses (Flèche Wallonne mercredi, Liège-Bastogne-Liège dimanche) qui composent la semaine des Ardennes. Un rappel: depuis 1966, aucun de ses compatriotes n'a inscrit son nom au palmarès.
Mais, cette fois, Valverde se présente au départ des 261 kilomètres, à Maastricht, en pleine confiance. Il compte déjà neuf victoires cette saison (dont six en WorldTour) et son récent succès au Tour du Pays Basque, une course par étapes qu'il n'avait jamais remportée, prouve un appétit intact alors qu'il s'approche de son 37e anniversaire.
"Je suis encore plus surpris que quiconque par mon début de saison, estime Valverde. Il n'y a aucune doute: c'est le meilleur que j'aie connu depuis le début de ma carrière et cela me permet d'aborder les classiques sans stress".
Dans le Limbourg, où la course virevolte près de la frontière belge et multiplie les brèves ascensions (pas moins de 35 !), Valverde et les autres coureurs partiront sans vrais repères. Car le parcours de l'unique classique néerlandaise de niveau mondial a été modifié dans son final.
Le Cauberg, la montée-symbole de la course placée à moins de 2 kilomètres de l'arrivée, est cette fois distant de 19 kilomètres. "Nous espérons une course plus ouverte", explique l'organisateur Leo Van Vliet. "Ce sont les coureurs et les équipes qui font la course. Mais il est clair que le Cauberg sera moins décisif".
- Gilbert pour figure de proue -
Après la troisième ascension du Cauberg, deux côtes seront encore à franchir avant les derniers 7 kilomètres menant à la ligne située sur le plateau au-dessus de la cité touristique de Valkenburg. Pour les sprinteurs, le changement représente une chance supplémentaire bien que le Français Bryan Coquard (4e l'an passé) affirme préférer l'ancien parcours.
Coquard, qui est tombé amoureux des lieux depuis qu'il est monté sur le podium de la course espoirs des Mondiaux 2012, s'attend à retrouver sur sa route l'Italien Sonny Colbrelli (3e en 2016), en grande forme au vu de sa victoire mercredi dans la Flèche Brabançonne. Mais aussi l'Australien Michael Matthews , qui s'était signalé en 2015 (3e).
Pour se disputer la victoire, les routiers-sprinteurs doivent auparavant neutraliser les puncheurs et les attaquants qui ont fait main basse sur les premières classiques. Aussi bien le Polonais Michal Kwiatkowski (vainqueur de Milan-Sanremo) que les Belges Philippe Gilbert (TOUR DES FLANDRES) et Greg Van Avermaet (PARIS-ROUBAIX).
De ce trio majeur, avec Gilbert pour figure de proue, seul Van Avermaet n'a jamais gagné la "Gold Race" (6e en 2015). "Il y aura certainement des coureurs moins fatigués que moi mais je pense avoir le potentiel pour gagner", a annoncé vendredi le champion olympique qui a surtout cherché à récupérer, durant la semaine, de ses efforts de Roubaix.
Le Belge a dit ne pas trop apprécier le changement de parcours. Il s'est prononcé sur la tactique: "Le vent jouera un rôle-clé. Le final emprunte des routes larges comme on peut en trouver sur des courses flandriennes. Pour m'y entraîner depuis longtemps, je les connais bien... et même mieux que les secteurs pavés de PARIS-ROUBAIX."