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© AFP/LIONEL BONAVENTURE
Le coureur britannique Bradley Wiggins
(Sky) à l'arrivée de PARIS-ROUBAIX, le 12 avril 2015
La responsable de l'antidopage britannique, Nicole Sapstead, s'en est pris mercredi à la fédération britannique, à l'équipe Sky et leur médecin Richard Freeman, pour ne pas avoir gardé les dossiers médicaux permettant de savoir si le Britannique Bradley Wiggins a reçu ou non un médicament interdit.
La commission de la Chambre des Communes chargée d'étudier le dopage dans le sport, devant laquelle a comparu Sapstead, cherche notamment à faire la lumière sur le contenu d'un colis reçu par Wiggins en juin 2011, peu de temps avant le TOUR DE FRANCE dont il était l'un des candidats à la victoire.
Selon le responsable de son équipe Dave Brailsford, Wiggins, vainqueur du Tour l'année suivante, aurait reçu par ce biais un fluidifiant bronchique, pourtant disponible en pharmacie sans ordonnance en France. Mais le coureur britannique, qui a pris sa retraite fin 2016, est soupçonné d'avoir eu accès à du triacinolone, un corticoïde réglementé nécessitant une autorisation d'usage thérapeutique.
D'après la responsable de l'antidopage, le Dr Freeman, qui a renoncé à comparaître mercredi en invoquant son état de santé, aurait expliqué avoir été victime d'un vol de son ordinateur, en 2014, lors de vacances en Grèce. Nicole Sapstead a précisé n'avoir pas encore reçu de confirmation d'Interpol sur la déclaration de ce vol.
"Il n'y a pas d'enregistrement, a-t-elle souligné. Il (Freeman) a conservé des dossiers médicaux sur un ordinateur portable alors qu'il était censé, selon la procédure de l'équipe Sky, télécharger ces enregistrements dans une boîte à lettre électronique accessible aux autres médecins de l'équipe".
La commission a également entendu mercredi durant 50 minutes Simon Cope, à l'époque l'un des entraîneurs de l'équipe britannique, qui a transporté le colis en cause.
Durant sa déposition, Cope a déclaré avoir obéi aux ordres de son patron Shane Sutton. "Pourquoi aurais-je dû m'interroger ? Pourquoi aurais-je dû remettre en cause l'intégrité des mes dirigeants ?", a-t-il répondu à une question sur son absence de curiosité à propos du contenu du colis.
"C'était pour le Dr Freeman et je n'avais aucune raison de douter de lui", a-t-il ajouté en rappelant que la politique officielle était la tolérance zéro à propos du dopage. "J'aurais probablement dû demander ce qu'il y avait dans le paquet. Mais, comme je l'ai dit, à l'époque, je ne pensais pas que c'était fâcheux".