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© AFP/Sebastien Bozon
Le logo du Comité International Olympique (CIO) à Lausanne (Suisse)
Le Comité international olympique (CIO) a regretté mercredi que la justice espagnole ait refusé de donner aux organisations antidopage l'accès aux preuves saisies dans le cadre de l'affaire Puerto.
La justice espagnole a condamné mardi à un an de prison le Dr Eufemiano Fuentes, au centre de cette affaire de dopage organisé, mais a refusé l'accès aux 211 poches de sang et de plasma saisies chez lui en 2006 et réclamées par l'Agence mondiale antidopage (AMA) et d'autres parties civiles.
L'Agence antidopage espagnole (AEA) a d'ores et déjà annoncé son intention de faire appel contre l'arrêt du tribunal de Madrid, qui a ordonné la destruction de ces poches de sang, une fois tous les recours épuisés. L'AMA étudie la possibilité de faire appel elle aussi.
"La décision de détruire les poches de sang est très décevante et insatisfaisante pour l'AMA et pour toute la communauté antidopage", a déclaré le directeur général de l'AMA, David Howman, dans un communiqué mercredi.
"L'accès à cette preuve a motivé la contribution de l'AMA à cette cause. Ces éléments de preuve permettraient d'imposer des sanctions sportives adéquates aux tricheurs ayant fait appel au Dr Fuentes, dont les pratiques à l'égard de la santé publique ont été jugées criminelles par la cour", a ajouté l'avocat néo-zélandais.
© AFP/Dani Pozo
Le docteur Eufemiano Fuentes arrive au tribunal de Madrid, le 28 janvier 2013
"Il est malheureux que la preuve utilisée dans cette procédure ne soit pas désormais disponible pour les organisations antidopage afin de poursuivre la lutte contre le dopage", a estimé de son côté le CIO.
La veille, l'instance olympique avait rappelé qu'"il ne peut y avoir aucune place pour le dopage dans le sport": "Nous condamnons sans réserve les actions de toute personne qui contribue à fournir à des athlètes un avantage injuste par le biais du dopage".
"Le CIO et ses partenaires continuent à mener une bataille contre le dopage solide, sophistiqué et en constante évolution", avait souligné le CIO. "Mais comme cette affaire le met en lumière, la lutte contre le dopage nécessite la coopération et l'implication d'un large éventail d'acteurs, y compris les autorités publiques."
"Nous comprenons cependant que le gouvernement espagnol va faire adopter une législation antidopage par le Parlement qui mettra l'Espagne en conformité avec les principes du Code mondial antidopage et de la Convention de l'Unesco contre le dopage dans le sport, et nous espérons que cela conduira à une plus grande coopération avec les organisations antidopage dans le futur", a précisé mercredi l'instance olympique.