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© AFP/Lionel Bonaventure
Le cycliste italien Ivan Basso
lors de la 8e étape du TOUR DE FRANCE, le 8 juillet 2012.
Le cycliste italien Ivan Basso , sanctionné sportivement dans le cadre de l'affaire de dopage Puerto mais qui a toujours nié avoir utilisé les poches de sang trouvées à son nom, a été déstabilisé par l'avocate de l'Agence mondiale antidopage (AMA) lundi lors du procès.
Le coureur, condamné en 2007 à deux ans de suspension, a affirmé s'être mis d'accord avec le docteur Fuentes sur des autotransfusions "à l'automne 2005" --sans admettre les avoir utilisées-- et avoir aussi à cette occasion choisi le nom de code censé identifier ses poches de sang --Birillo-- dans son témoignage par vidéoconférence depuis Tenerife où il se trouve actuellement avec son équipe actuelle, Cannondale.
Mais l'avocate de l'AMA l'a mis en difficulté en produisant un fax datant du 27 avril 2005, saisi chez Fuentes par la Guardia civile, et portant déjà le nom de "Birillo".
"Comment pouvez-vous expliquer que ce nom apparaisse déjà sur un fax datant d'avril 2005 si vous affirmez avoir défini ce nom de code à l'automne 2005 avec Fuentes, en même temps que le plan complet des autotransfusions?", lui a-t-elle demandé.
Le cycliste n'a alors pas donné de réponse satisfaisante, invoquant le nombre d'années passées depuis le démantèlement du réseau en 2006 et sa mémoire défaillante.
La déposition de Basso a même parfois tourné à la farce quand sa traductrice a répondu aux questions du tribunal de Madrid à sa place.
"J'ai gagné avant Puerto, mais aussi après Puerto. De mon point de vue, (ma collaboration avec Fuentes) a été une faiblesse pour réaliser mon rêve de gosse, gagner un jour le TOUR DE FRANCE. J'ai réalisé plus tard que je n'avais pas pris la bonne décision", a assuré Basso.
Le coureur a toutefois réitéré sa version des faits dont il n'a jamais démordu: "Trois extractions de sang ont eu lieu à l'automne 2005, mais jamais ce sang ne m'a été réinjecté. Mon intention était d'utiliser les poches de sang pour gagner le Tour 2006, mais comme le réseau a été démantelé en mai 2006, ça ne s'est jamais fait", a martelé l'Italien.
Par ailleurs, le coureur a dit avoir "toute confiance" dans le professionnalisme du docteurs Fuentes, poursuivi pour "délit contre la santé publique" et non pour aide au dopage.