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Les cinq policiers chargés en 2004 de l'enquête sur la mort du cycliste italien Marco Pantani sont prêts à poursuivre en justice toute diffamation contre leur travail, ont annoncé lundi leurs avocats, parlant de "lynchage médiatique".
"Il ne semble plus possible de garder le silence et surtout de continuer à tolérer un lynchage médiatique qui a pris des proportions insupportables", ont écrit les avocats Moreno Maresi et Mattia Lanciani dans un communiqué à l'agence Ansa.
L'enquête de 2004, conduite notamment par le préfet adjoint Sabatino Riccio, alors chef de la brigade mobile, avait conclu à une mort de Pantani par arrêt cardiaque à la suite d'une overdose de cocaïne, le 14 février 2004 dans une chambre d'hôtel de Rimini.
Depuis la réouverture, début septembre, de l'enquête pour la mort du "Pirate", à la demande de la famille Pantani, plaidant la thèse de l?homicide, des "nouvelles gravement diffamatoires" ont été publiées, ajoutent les avocats.
Mes Maresi et Lanciani évoquent pour leur part des "reconstructions des faits instrumentalisées et apodictiques (une proposition apodictique est universelle et nécessairement vraie, ndlr), souvent accompagnées de la diffusion de faits déformés".
Depuis la relance de l'enquête par le Parquet de Rimini, la presse a décrit "comme dans un feuilleton, des rebondissements spectaculaires des investigations, liés par un unique fil conducteur" tendant à "accréditer avec emphase la thèse de l'homicide volontaire", ont ajouté les avocats.
Les enquêteurs ont "assuré avec sens de devoir, implication et rapidité les délicates vérifications policières sur la mort de Marco Pantani ", ont assuré leurs représentants légaux.
Dans ce contexte les cinq policiers de la brigade mobile de Rimini (dont certains ne sont plus en service) ont été "cloués au pilori". Ils ont d'abord "gardé le silence par respect pour une enquête en cours (...), mais face à la multiplication des accusations, par ailleurs toujours propagées en termes sensationnalistes, rester silencieux ne paraît plus possible", ont conclu les avocats.