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© AFP/Andrew Cowie
Le président de l'UCI Pat McQuaid (2e G) avant une audition devant une commission indépendante de l'UCI, le 25 janvier 2013 à Londres.
Le président de l'UCI Pat McQuaid s'est rallié à l'idée d'un programme "vérité et réconciliation", défendue par les agences antidopage mondiale (Ama) et américaine (Usada), qui permettrait aux coureurs de témoigner sur leur pratique de dopage en échange d'une amnistie.
"Nous avons étudié la position de l'Ama et de l'Usada et décidé qu'un programme +Vérité et réconciliation+ est le meilleur moyen de comprendre la culture du dopage qui a existé dans le cyclisme et de mettre les choses à plat afin de pouvoir aller de l'avant", a déclaré McQuaid, vendredi à Londres.
"J'espère que les enseignements tirés de ce processus vont aider à éduquer les jeunes coureurs et contribuer à faire complètement disparaître le dopage du cyclisme", a dit l'Irlandais.
McQuaid s'exprimait à l'issue de la première audition d'une commission indépendante mise en place à l'automne par l'UCI pour faire la lumière sur son propre rôle dans l'affaire Armstrong. L'organe dirigeant du cyclisme mondial est soupçonné d'avoir couvert l'Américain au temps de ses sept victoires consécutives dans le TOUR DE FRANCE, de 1999 à 2005.
L'Ama a refusé d'y prendre part, estimant "que l'objet de l'enquête était trop centré sur le cas Armstrong -qui est maintenant clos- et que la commission n'aborderait pas l'aspect global du problème". Pour l'Agence mondiale, la date butoir de juin pour la remise d'un rapport était trop proche et préjudiciable au bon déroulement de l'enquête.
Les travaux de la commission, composée de l'ancien juge de la Haute cour britannique Philip Otton, de l'ancienne championne paralympique Tanni Grey-Thompson et de l'avocat australien Malcolm Holmes, ont été ajournés six jours jusqu'au 31 janvier, après une audition d'environ deux heures, en raison de l'opposition au programme "vérité et réconciliation" manifestée dans un premier temps par l'UCI.
La commission a notamment constaté que l'UCI ne lui avait pas transmis une série de documents qui lui aurait permis d'avancer.
L'UCI a d'abord expliqué son attitude par le fait qu'elle ne souhaitait pas voir la commission s'écarter de son objectif initial en prenant en charge le programme "vérité et réconciliation".
Elle a souligné d'une part qu'elle n'avait pas les moyens de financer seule un processus d'une telle ampleur et que d'autre part elle ne pouvait pas promettre une amnistie aux coureurs repentis sans changement du code de l'AMA qui lui enjoint de sanctionner tout dopage, même avoué.
Les dirigeants du cyclisme mondial ont fini par modifier leur position dans un communiqué publié après la réunion.
"L'UCI va faire en sorte d'établir avec l'Ama le cadre légal d'une commission de Vérité et Réconciliation qui comprendra une amnistie. L'UCI présentera une première ébauche de ce cadre à l'Ama d'ici à lundi prochain", a dit l'UCI, qui se donne pour objectif d'aboutir d'ici à la fin du mois de mars.