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© AFP/Fabrice Coffrini
Le président de l'Union cycliste internationale (UCI) Pat McQuaid répondant aux questions de journalistes de l'AFP le 13 décembre 2012 à Aigle
Le patron du cyclisme Pat McQuaid a réfuté jeudi les critiques de ceux, qui comme l'Agence mondiale antidopage (AMA) s'impatientent de voir aucune action concrète depuis la chute d'Armstrong, et promis un audit externe pour examiner le rôle joué par sa direction à l'époque.
"Dire que nous n'avons rien fait depuis Armstrong, ce n'est pas juste", a affirmé dans un entretien à l'AFP le président de l'Union cycliste internationale (UCI).
"Il n'y a rien dont nous ayons peur, nous n'avons rien à cacher dans le travail que nous avons mené durant cette période", a insisté l'Irlandais qui briguera un troisième mandat en septembre.
Pour tenter de calmer la tempête dans laquelle l'a plongée l'affaire Armstrong cet automne, l'UCI avait bien mandaté "une commission indépendante" pour faire la lumière sur les complicités présumées dont aurait bénéficié l'Américain au temps de sa splendeur.
Commission qui a été dissoute après quelques heures d'audiences fin janvier, faute d'avoir le soutien de l'AMA et de l'Agence antidopage américaine (Usada), celle qui a fait tomber Armstrong.
Nouvelle approche
"Le fait que ni l'AMA ni l'Usada n'étaient prêtes à collaborer avec cette commission nous a mis dans une position où nous n'avions pas d'autres choix que de l'abandonner et envisager une autre approche", a fait valoir le patron de l'UCI.
Cette autre approche prendra la forme, selon lui, d'"un audit externe sur les activités de l'UCI durant cette période". Il devra être mené par des experts de l'antidopage, choisis en collaboration avec l'AMA.
"J'espère que la décision sera prise lors de la réunion du comité directeur en juin à Bergen (Norvège) afin que ce groupe de personnes puissent démarrer tout de suite leur audit et qu'ensuite nous regardions plus en profondeur ce qui pourrait être fait", a précisé Pat McQuaid.
© AFP/Fabrice Coffrini
Le président de l'Union cycliste internationale (UCI) Pat McQuaid le 13 décembre 2012 à Aigle (Suisse)
"Avoir une décision claire au plus vite à propos d'une enquête portant sur les cas de dopage du passé et de la possibilité d'accorder une amnistie aux coureurs", c'est ce que réclament les différents acteurs du cyclisme, sondés lors d'une vaste consultation cet hiver dont le résumé a été rendu public jeudi.
Sur la douzaine de recommandations qui ressortent de cette consultation sur les moyens d'assurer "un avenir radieux pour le cyclisme", plus de la moitié sont reliées au dopage.
Arrive en tête la nécessité de "prendre les mesures nécessaires pour restaurer la crédibilité du cyclisme et de l'UCI elle-même, en particulier concernant la perception des mesures antidopage et du leadership actuel de l'UCI".
Des pièces à fournir à l'Usada
Pat McQuaid, qui est en poste depuis 2005, préfère voir surtout un encouragement dans le fait que "72% des répondants pensent que la politique antidopage de l'UCI s'est renforcée durant les cinq dernières années".
"Depuis que je suis président, cela a été l'une de mes priorités", a fait valoir l'ancien coureur, pointant que "l'UCI ne met pas 7,5 millions d'euros par an dans l'antidopage pour laisser tranquilles ceux qui trichent".
Alors que le patron de l'Agence américaine, Travis Tygart, s'était plaint que l'UCI ait tout fait pour lui mettre des bâtons dans les roues, la Fédération s'est engagée, selon son président, à "fournir à l'Usada toutes les pièces qu'elle demandait en lien avec Lance Armstrong ".
Ce qui ne peut pas se faire du jour au lendemain, ajoute-t-il: "Ces pièces ne sont pas devant nous sur un bureau, attendant juste d'être expédiées par la poste. Cela date de 15 ans en arrière, nous devons les retrouver, certaines ne se trouvent même pas à l'UCI, mais à l'extérieur dans des laboratoires antidopage. Pour l'heure, nous en sommes à recueillir cette information".