Happy Birthday : |
La ville d'Apeldoorn (Pays-Bas) s'est fièrement parée de rose pour accueillir vendredi le départ de la 99e édition du Giro, que l'Italien Vincenzo Nibali tentera de remporter une deuxième fois, après son succès en 2013.
Des drapeaux roses ornent par centaines les rues de la petite cité de la province de Gueldre. Des dizaines de vélos roses sont accrochés aux lampadaires ou sur les façades des bâtiments officiels.
Depuis quelques jours, il est impossible d'ignorer que le peloton du Tour d'Italie s'élancera de cette ville du centre des Pays-Bas, six ans après un départ depuis Amsterdam.
Moins d'un an après le départ du TOUR DE FRANCE à Utrecht - un succès populaire -, les Néerlandais s'apprêtent à nouveau à prouver qu'il sont amoureux du vélo.
Preuve que la foule est attendue vendredi le long des 10 kilomètres du contre-la-montre d'ouverture, le bourgmestre de la ville a fait placer 22 kilomètres de barrières sur les bords de la route.
"Lors du contre-la-montre d'Utrecht, j'avais eu l'impression de rouler dans un stade. Je n'entendais même pas ce qu'on me disait dans les oreillettes", se rappelle le Néerlandais Tom Dumoulin, favori de la première étape, au même titre que le Suisse Fabian Cancellara .
"A Apeldoorn, je m'attends à avoir les mêmes frissons", pronostique-t-il.
Le Giro restera trois jours aux Pays-Bas, avant de retrouver mardi son terrain de jeu naturel, l'Italie, à partir de Catanzaro.
En attendant, les favoris tenteront d'éviter les chutes et les bordures lors des étapes de samedi et dimanche à Nimègue et Arnhem.
"Ce sont des étapes dangereuses. Il faudra être vigilant", a reconnu Nibali (31 ans), favori théorique au départ d'une épreuve que convoitent aussi les Espagnols Alejandro Valverde et Mikel Landa.
"Landa sera sans doute mon principal rival", confirme d'ailleurs le requin de Messine, sans doute impressionné par la récente victoire du leader de la Sky au Tour du Trentin.
- 'Programmé pour la 3e semaine' -
Nibali s'était contenté d'une 21e place mais assure ne pas s'inquiéter: "Je suis programmé pour atteindre mon pic de forme lors de la troisième semaine, qui sera la plus exigeante avec de terribles étapes de montagne".
A contrario, Landa serait-il en forme trop tôt? Le coureur de 26 ans assure que "non! J'ai encore une belle marge de progression".
Nibali estime que le contre-la-montre de Chianti (40 km lors de la 9e étape) sera "le premier moment clé du Giro, car je pourrais y prendre du temps à Landa qui n'apprécie pas l'exercice. Ensuite, il faudra gérer dans la montagne".
Et là, avec six arrivées au sommet, l'Espagnol de 26 ans trouvera un terrain à la mesure de son talent de grimpeur.
Le duel attendu entre les leaders d'Astana et de la Sky polarise l'attention des suiveurs, mais Nibali rappelle qu' Alejandro Valverde "paraît très affûté".
Comme possible successeur à l'Espagnol Alberto Contador (absent cette année), Nibali pointe aussi le Colombien Esteban Chaves, révélation de la dernière Vuelta (5e), son compatriote Rigoberto Uran (2e en 2013 et 2014), mais également l'énigmatique russe Ilnur Zakarin, souvent remarqué cette saison (4e de Paris-Nice et du Tour de Romandie) ou encore le grimpeur polonais Rafal Majka.