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Sur les routes du TOUR DE FRANCE, plus de 500 personnes, 150 camions et des dizaines kilomètres de câble sont mobilisés avec pour unique mission de s'assurer de la bonne qualité de la retransmission télévisée de l'étape du jour de l'une des épreuves sportives les plus suivies au monde.
Pour filmer les coureurs pendant la course, la société de production Euro Media dispose de cinq cameramen à moto et deux hélicoptères, auxquels viennent s'ajouter plusieurs caméras fixes installées sur la ligne d'arrivée.
"Le signal est renvoyé à un avion ou un hélicoptère intermédiaire qui renvoie à un avion qui tourne plus haut, qui relaye à son tour au satellite", explique à l'AFP Philippe Ferrand, chargé de production chez Globecast, société spécialisée dans la transmission et le reformatage des contenus télévisuels à laquelle Euro Média envoie ses images.
"Nous recevons ensuite le faisceau que l'on fait suivre à France Télévision qui s'occupe de la suite", ajoute M. Ferrand, rencontré mardi dans son camion installé à 10 mètres de l'arrivée à Limoges.
Dans les 30 derniers kilomètres, le signal est capté par une immense antenne située sur la ligne d'arrivée, ce qui évite le passage par le satellite.
"L'objectif est d'éviter le temps de latence causé par le satellite qui pourrait provoquer un décalage entre les caméras en course et celles sur la ligne d'arrivée lorsque l'on bascule" précise Bruno Tintignac, chef opérateur chez France Télévision, qui redistribue les images aux chaînes intéressées.
Chaque société travaille depuis des camions reliés par fibre optique, afin de desservir France Télévision, qui assure la retransmission en direct sur France 2 et renvoie les images vers une antenne à Genève pour rediffusion à l'international.
Chaque matin, la fibre optique est redéployée entre 150 camions, avec des positions qui changent d'une ville à l'autre, sur des terrains dont la configuration peut varier.
"Je dois revoir mon plan réseau tous les jours, c'est un village de 500 personnes qu'il faut reconnecter chaque matin en tenant compte des contraintes physiques", explique Henri Terreaux, directeur d'Orange Event Solution.
- 'Un cirque' -
La partie technique est en effet à la charge de l'opérateur historique. Entre 8 et 16 kilomètres de fibre déployés à chaque étape, une cinquantaine d'antennes ajoutées sur le parcours et 29 relais supplémentaires 3G et 4G sur la ligne d'arrivée pour couvrir les besoins en téléphonie mobile des spectateurs, autant de matériel à monter et démonter chaque jour.
"Le TOUR DE FRANCE, c'est un cirque: on monte le matériel à 04H00 ou 05H00 du matin, on démonte à 22H00 et on recommence tous les jours. Pour ça, on a 40 techniciens auxquels on ajoute du personnel de la région traversée", détaille Henri Terreaux.
Certaines étapes donnent l'occasion à Orange d'installer définitivement des infrastructures nouvelles, comme à Utah Beach (Manche), arrivée de la première étape cette année. L'opérateur y a déployé 7 kilomètres de fibre auxquels s'ajoutera un relais mobile, pour couvrir ce qui était jusque-là une "zone blanche".
L'Agence nationale des fréquences (ANFR), elle, vérifie que les nombreux appareils électroniques utilisés en marge du Tour ne viennent pas se caler sur des fréquences déjà utilisées ou que deux appareils ne se trouvent pas à proximité sur le spectre des fréquences.
Outre les micros et caméras de reportage des nombreuses télévisions ou radios présentes aux étapes, l'ANFR attribue des fréquences aux différences services de sécurité, ou pour la caméra assurant la photo-finish de l'arrivée.
"Nous les contrôlons tous et les étiquetons après avoir vérifié qu'ils sont bien sur les fréquences attribuées", explique Gilles Brégant, le directeur de l'ANFR.
Un travail indispensable car les conflits de fréquences peuvent perturber la retransmission de la Grande Boucle, diffusée dans 190 pays.