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L'Allemand John Degenkolb , lancé à pleine vitesse par le train de son équipe Giant, s'est adjugé la 3e étape de Paris-Nice, mardi sur le circuit automobile de Magny-Cours.
Deuxième lors des deux premières étapes, Degenkolb a devancé cette fois tous ses rivaux sur la large chaussée de l'autodrome, théâtre du GP de France de F1 jusqu'en 2008. Avec, en prime, le maillot jaune de leader de la "course au soleil", appellation une nouvelle fois justifiée.
"Je ne suis pas un pur sprinteur", a répété Degenkolb qui ne se compare pas au trio-maître de la discipline (Kittel, Cavendish, Greipel). "Je n'ai pas leur vitesse et leur explosivité. Mais, avec une équipe aussi forte que la mienne, et de l'expérience, je peux gagner sur une course comme Paris-Nice. Je suis davantage un coureur de classiques".
L'Allemand, qui est âgé de 25 ans, a déjà coché le rendez-vous de Milan-Sanremo, la "Primavera" qui ouvre le 23 mars la saison des grandes classiques: "J'ai travaillé dur pour avoir un pic de forme pendant la période allant de Sanremo à PARIS-ROUBAIX. Je ne suis pas encore au top."
A défaut d'atteindre sa meilleure condition, il a repoussé à plus d'une longueur l'Australien Matthew Goss et l'Espagnol José Joaquin Rojas dans la ligne droite finale.
Quant aux vainqueurs des deux premiers sprints, le Français Nacer Bouhanni (qui a reproché ensuite à Bryan Coquard de ne pas lui avoir laissé l'ouverture) et le Néerlandais Moreno Hofland, il ont dû se contenter de simples accessits, respectivement 7e et 10e.
- L'hommage à "Schumi" -
Lauréat de cinq étapes de la Vuelta en 2012, Degenkolb avait déjà sprinté pour la victoire sur un circuit automobile en Espagne.
"J'étais encore plus motivé qu'à l'habitude ce matin, en voyant l'arrivée sur le circuit", a-t-il déclaré avant de rendre hommage à son compatriote Michael Schumacher, huit fois vainqueur à Magny-Cours et toujours dans un état grave après son dramatique accident de ski: "Ce n'est évidemment pas comparable. J'espère surtout qu'il se remettra très vite."
Degenkolb s'est refusé à imaginer les scénarios pour la suite de Paris-Nice qui entame mercredi un nouveau chapitre. La quatrième étape, de 201,5 kilomètres entre Nevers et Belleville (Rhône), franchit les monts du Beaujolais et présente un profil alléchant.
A moins de 15 kilomètres de l'arrivée, le mont Brouilly -quatrième difficulté du jour- impose une montée brève et pentue (3 km à 8,4 %) sur une route étroite. Avec un passage à 25 pour cent avant le sommet, gage d'une sélection qui doit fixer la première vraie hiérarchie de la course.
"Ce sera le moment-clé de ce Paris-Nice", estime le Français Sylvain Chavanel , l'un des candidats à la victoire finale. "Le placement sera décisif. Après, la route plonge très vite vers Belleville et ce sera très difficile de revenir".
La curiosité a attiré le directeur du Tour, Christian Prudhomme, qui a programmé le déplacement tout exprès. Pour voir la course au plus près, il a même prévu de se mêler au public.