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Le Français Nacer Bouhanni a gagné au sprint, dimanche à Mantes-la-Jolie (Yvelines), la première étape de Paris-Nice malgré une chute qui lui a laissé un genou ensanglanté.
"J'ai oublié la douleur dans le final", a glissé le champion de France 2012, qui a enlevé comme l'an passé le premier sprint massif de la "course au soleil", cette fois devant l'Allemand John Degenkolb et le Belge Gianni Meersman.
Mais à l'inverse de l'édition 2013, qui l'avait vu s'imposer puis chuter le lendemain et devoir abandonner, tout s'est concentré cette fois dans la même journée pour le jeune (23 ans) coureur de l'équipe FDJ.fr, désormais en tête du classement général avec 1 sec d'avance sur Meersman.
Durant cette étape ensoleillée de bout en bout, Bouhanni a consulté à plusieurs reprises le médecin de la course. "J'avais vraiment mal à mon genou, ça me lançait", a reconnu le Français, souvent pointé à l'arrière du peloton avant la dernière boucle d'une trentaine de kilomètres.
Mais, dans le dernier tour, Bouhanni est resté à l'avant ("j'ai tout fait dans les 20 premiers"). Jusqu'au sprint dans lequel, privé de ses coéquipiers, il a choisi de se placer dans le sillage des hommes de Meersman avant de produire son effort aux 180 mètres.
Degenkolb, dont l'équipe Giant avait travaillé dans le final, a tenté en vain de le remonter de l'autre côté de la chaussée. L'Allemand, qui a été souvent confronté à Bouhanni à l'automne dernier, n'a pu faire mieux cette fois que deuxième.
- Bardet retardé -
Avant d'aller à l'hôpital pour faire examiner son genou gauche rouge de sang, Bouhanni a eu le temps d'expliquer son sprint: "On s'est frotté aux 350 mètres avec Degenkolb. J'étais sur le côté gauche et j'ai eu un peu peur à cause des barrières mais ça s'est fait à la régulière et, à la fin, il m'a félicité. Quand on est sprinteur, il ne faut pas laisser sa place."
Les chutes, le plus souvent sans gravité, survenues en cours d'étape ont eu des conséquences chronométriques. Surtout pour l'Australien Simon Gerrans et l'espoir français Romain Bardet , retardés à l'approche des 20 derniers kilomètres et désormais relégués à plus d'une minute au classement général d'une course qu'ils pouvaient prétendre terminer à un bon rang.
Pour l'un des favoris, l'Américain Tejay Van Garderen , la journée dans les Yvelines a été encore plus noire. Victime de maux d'estomac, le chef de file de l'équipe BMC (2e du récent Tour d'Oman) a abandonné avant la fin de la deuxième heure de course.
D'autres, en revanche, ont commencé à pointer le bout du vélo à l'avant du peloton. Le Britannique Geraint Thomas a empoché 1 seconde de bonification dans un sprint intermédiaire tout comme Sylvain Chavanel . "Ca va se jouer à la seconde", a prédit le Français qui en a tiré les conséquences.
Lundi, la deuxième étape relie Rambouillet (Yvelines) à Saint-Georges-sur-Baulche (Yonne), tout près d'Auxerre, sur un parcours de plaine encore favorable aux sprinteurs.