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François Pervis a respecté son programme, vendredi à Cali, où il a dominé le kilomètre et conservé son titre dans les Championnats du monde de cyclisme sur piste.
Seul le vent a contrarié le Lavallois qui a bouclé la distance, départ arrêté, dans le temps de 59 sec 385. Soit 60 centièmes de seconde de moins que l'Allemand Joachim Eilers , lui aussi passé sous la minute.
"Je suis relativement content de mon temps", a estimé le Mayennais, en or pour la deuxième fois à Cali au lendemain de son succès magistral dans le keirin.
"Je pense que j'ai un peu coincé, mais l'important c'est de gagner", a ajouté le champion français qui a souligné l'importance du vent soufflant sur les lignes droites du vélodrome de Cali, doté d'un toit mais ouvert sur les côtés. "C'est le temps que je comptais faire si l'on tient compte du vent".
Parti en dernière position, privilège réservé au tenant du titre, Pervis a creusé l'écart dès les premiers 250 mètres (17 sec 77 contre 18 sec 31 pour Eilers). Plus rapide dans chacun des trois premiers tours de piste, il a légèrement faibli sur la fin (34 centièmes par rapport à Eilers) sans que sa supériorité d'ensemble soit remise en cause.
Malgré ces conditions moyennement favorables, le temps est le meilleur jamais réalisé au niveau de la mer ou en moyenne altitude (environ 1000 m pour Cali). Même s'il se situe loin du record du monde battu en décembre dernier par le Français (56 sec 303), performance réalisée avec le bénéfice de l'altitude à Aguascalientes (Mexique).
D'Almeida en échec
"J'ai plus mal que d'habitude", a glissé Pervis après cette deuxième médaille d'or sur le kilomètre, sa septième médaille au total sur la distance. "Mais ce n'est pas grave...", a-t-il ajouté. Car un autre rendez-vous l'attend, dès le réveil, avec les qualifications du tournoi de vitesse individuelle dont il a pris l'an passé la troisième place.
A l'opposé, l'autre représentant français, Michael d'Almeida, n'a pu faire mieux que septième. "C'est la première fois que je suis aussi bas. Même à 19 ans, je ne faisais pas ça", a déclaré le Francilien, dépité par l'échec.
"Je ne suis pas là où je devrais être", a ajouté le coureur de l'US Créteil, médaillé de bronze mercredi avec la vitesse par équipes. "J'ai fait un coup d'éclat, je n'ai pas pu en faire un deuxième. Sur une discipline aussi exigeante que le kilomètre, on ne peut pas prétendre être le meilleur quand on n'est pas entraîné".
"Je ne veux pas m'arrêter à ma blessure (une sérieuse chute en décembre). Ce n'est pas une excuse. Je ne suis pas à ma place", a estimé Michael d'Almeida, titulaire du trio de la vitesse par équipes médaillé d'argent aux JO de Londres.
Tout aussi déçues, les deux représentantes françaises dans la vitesse dames ont quitté le tournoi prématurément. Olivia Montauban en 16e de finale et Virginie Cueff en 8e. Hormis la rafale Pervis, le sprint français est en souffrance.