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Michael d'Almeida a pointé du doigt la structure actuelle de l'entraînement français pour le sprint en cyclisme, un an après la démission fracassante de Florian Rousseau de son poste de responsable.
"Il va falloir se poser les bonnes questions et surtout trouver les bonnes réponses", a déclaré vendredi soir le Francilien après sa modeste septième place du kilomètre dans les Championnats du monde de cyclisme sur piste à Cali.
"C'est la première fois que je suis aussi bas. Même à 19 ans, je ne faisais pas ça. Mais, sur une discipline aussi exigeante que le kilomètre, on ne peut pas prétendre être le meilleur quand on n'est pas entraîné", a estimé celui qui a décroché à trois reprises la médaille d'argent aux Mondiaux dans cette épreuve (2008, 2010, 2012).
D'Almeida, victime d'une grosse chute en décembre, s'est refusé à tout expliquer par cette blessure.
"Il y a eu beaucoup de ratés depuis un an et ça pèse lourd dans la balance. Je suis très dur avec moi-même et avec ceux qui sont autour de moi pour me donner les atouts pour performer", a insisté le Français dans une remise en cause de son entourage technique, entre autres son nouvel entraîneur, le Néo-Zélandais Justin Grace (le remplaçant de Florian Rousseau ) également critiqué implicitement par Grégory Baugé.
"Il y a un gros malaise", a souligné le titulaire de l'équipe de France de vitesse (médaillé de bronze à Cali). "Je ne pense pas avoir été exploité à 100 pour cent, ni même à 50 pour cent depuis un an. Aux Championnats du monde, le résultat est sans appel".
"Ce n'est pas à moi de dire 'je vais m'entraîner comme ça'. J'ai à apporter seulement ma touche personnelle. Comme un pilote de F1 qui discute avec ses ingénieurs. Nous, coureurs, on n'est pas là pour fabriquer les outils", a ajouté Michael d'Almeida.
Le désarroi de celui qui est à 26 ans un atout majeur du sprint français prend la forme d'un appel à l'aide dans la perspective des JO de Rio, à moins de 30 mois de l'échéance: "Les autres pays avancent!"
Pour lui, comme pour d'autres spécialistes de la piste, François Pervis, déjà titré à deux reprises à Cali, ne doit pas servir de trompe-l'oeil sur les problèmes en suspens dans le sprint français: "François est un cas à part. Il ne faut pas que ça cache la misère."