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Les "Bleus" de l'équipe de vitesse se sont satisfaits du bronze pour la journée d'ouverture des Championnats du monde de cyclisme sur piste, mercredi soir, dans la chaleur moite de Cali.
Au contraire des JO de Londres où la médaille d'argent était synonyme de défaite et d'amertume, Grégory Baugé, Kévin Sireau et Michael d'Almeida ont souri franchement sur le podium de Cali. Content, c'est le terme qui est revenu dans leurs propos après cette troisième place en forme de renaissance.
Loin d'être favoris, un rôle dévolu aux Allemands battus pourtant en finale par le trio néo-Zélandais (Mitchell, Webster, Dawkins), les Français ont eu une réaction d'orgueil. Ils ont réussi le quatrième temps des qualifications avant de devancer leurs adversaires russes de 2 centièmes de seconde dans le match pour la médaille de bronze.
Le trio, qui n'avait plus couru ensemble depuis les JO, s'est soudé dans l'adversité. Car le sprint français a traversé une période difficile, à l'exception notable de François Pervis.
Le départ de Florian Rousseau de son poste d'entraîneur a été mal encaissée par Baugé et Sireau, ballotté en raison de son départ du défunt pôle de Hyères, a eu du mal à trouver ses repères. Quant à d'Almeida, une chute en Coupe du Monde a contrarié durablement sa préparation.
- "On est à notre place" -
Mais, à Cali, Sireau s'est surpassé en réalisant un bien meilleur "chrono" que celui entrevu lors d'un test début février. Le Berrichon a tout bonnement signé le deuxième temps des qualifications, au poste de relayeur. Il a fait mieux que le champion olympique britannique Jason Kenny , en demi-teinte à l'image du trio britannique seulement crédité du cinquième temps.
D'Almeida s'est situé lui aussi à un haut niveau pour conclure le travail entamé par Baugé (5e temps à son poste en 17 sec 46). Dans le match pour la 3e place, le finisseur de l'équipe de France s'est montré déterminant. Au bilan, le trio n'a pu faire aussi bien qu'en 2010 et 2012, quand il avait atteint la finale. Mais il a fait plus que limiter la "casse" que l'on pouvait craindre compte tenu du climat des dernières semaines.
En expliquant vouloir miser sur les épreuves dans lesquelles il postule à l'or, Pervis avait mis en cause explicitement l'efficacité actuelle de ses coéquipiers. Quant à Baugé, il avait regretté une nouvelle fois le départ de Rousseau. Bref, une ambiance lourde de nature à nécessiter une remise à plat dans le débriefing d'après-Cali prévu par le DTN Vincent Jacquet.
"Même si on court pour l'or, c'est un sentiment de satisfaction qui domine", a reconnu Sireau en insistant sur le plaisir d'avoir retrouvé l'équipe des JO. "J'étais certain que l'on ferait un podium. La troisième place reflète notre niveau actuel. On est à notre place... en attendant mieux".
Au pied du podium, le DTN s'est exprimé d'une formule: "C'est une belle médaille, un encouragement à bosser."