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A mi-chemin de l'olympiade sur la route de Rio, le cyclisme sur piste dispute ses championnats du monde annuels à Cali, en Colombie, où François Pervis fait office de porte-drapeau du sprint français, candidat à plusieurs titres.
Pour les premiers "Mondiaux" du XXIe siècle sur le continent sud-américain, 19 ans après ceux de Bogota, les pistards ont affaire à une piste de 250 mètres couverte mais ouverte sur les côtés et vulnérable en cas d'orage violent. La quasi-totalité la connaissent bien, Cali (3e ville de Colombie) a accueilli à plusieurs reprises une manche de la Coupe du Monde.
"C'est une piste que j'adore, le public est top", se réjouit Pervis, devenu l'homme fort du sprint français depuis le recul de Grégory Baugé qui a tenu ce rôle dans l'olympiade précédente (3 fois champion du monde de vitesse individuelle) et surtout ses deux records du monde de fin 2013, sur le 200 mètres lancé et le kilomètre départ arrêté.
A 29 ans, le Lavallois a pris une autre dimension. Champion du monde du kilomètre l'an passé (son premier titre mondial), il s'est ouvert de nouveaux horizons par sa médaille de bronze dans le prestigieux tournoi de la vitesse. A Cali, il s'alignera dans les trois épreuves individuelles du sprint avec de réelles chances de podium, voire d'or.
Les travaux d'Hercule
Pour Pervis, les travaux d'Hercule commenceront jeudi avec le keirin, une épreuve qu'il dispute régulièrement au Japon. Ils se poursuivront le lendemain avec le kilomètre, sa discipline de départ (6e des JO 2004) qui ne figure plus au programme olympique. Ils se termineront les deux derniers jours par la vitesse individuelle, la course-phare des compétitions.
Ce lourd programme a dissuadé de l'amener à disputer la vitesse par équipes, pour lequel la France présentera pour la journée d'ouverture le même trio qu'aux JO de Londres où Grégory Baugé, Kévin Sireau et Michael d'Almeida avaient décroché la médaille d'argent.
Cette fois, leurs chances paraissent réduites pour la conquête de l'or face à la concurrence allemande surtout, britannique, australienne, voire néo-zélandaise. Grégory Baugé, au poste déterminant de lanceur, n'a pas recouvré son meilleur niveau après sa longue coupure post-JO. Pas plus que Kévin Sireau, autre coureur majeur du sprint français lequel cherche un nouvel équilibre.
En douze mois, les évènements se sont succédé. Florian Rousseau , l'entraîneur national du sprint, a démissionné, le Néo-Zélandais Justin Grace est arrivé quelques mois plus tard, coureurs et entraîneur ont déménagé leur site de préparation de l'Insep au nouveau et superbe vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines.
Pour la délégation française, fortement dépendante de Pervis, la bonne surprise à Cali pourrait aussi venir de l'endurance. L'an passé, à Minsk, Vivien Brisse, associé à Morgan Kneisky , avait gagné l'américaine, l'une des 19 épreuves des Mondiaux.