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Le Britannique Christopher Froome , vainqueur du dernier TOUR DE FRANCE, a entamé mardi à Mascate une saison qu'il voudrait "similaire à la précédente" et qu'il aborde en étant "beaucoup plus relax", son statut de leader étant désormais établi, a-t-il déclaré lundi et mardi en marge du Tour d'Oman.
QUESTION: Chris, dans quel état d'esprit abordez-vous cette nouvelle saison?
REPONSE: "Assez relax, avec moins de pression. Je n'ai plus à asseoir ni à justifier mon statut de leader: ça, je l'ai fait l'année dernière. Mais si je suis plus détendu, je ne suis pas moins motivé. J'aimerais que 2014 soit similaire à 2013 sur le plan des résultats. Je suis déjà en bonne condition et impatient de courir après un hiver passé principalement loin de tout en Afrique du Sud. Ce Tour d'Oman va me permettre de savoir où j'en suis réellement. J'aime cette course, loin de la pression inhérente aux épreuves européennes. Et surtout, la météo est parfaite".
Q: C'est important de vous évaluer par rapport aux autres dès le début de saison?
R: "Il y a toujours de bons coureurs ici, on peut comparer nos niveaux mais ce n'est pas très important à ce moment de la saison. Beaucoup de choses peuvent se passer d'ici au Tour. Il est donc trop tôt pour dire quoi que ce soit sur la Grande Boucle. Mais celui qui gagne à Oman prend toujours un petit avantage moral sur la concurrence. L'an passé, en dominant Contador j'avais forcément pris de la confiance".
Q: Vous serez au départ de Milan-SanRemo, comme votre équipe l'avait annoncé il y a quelques semaines?
R: ""Non, non, je ne pense pas. La nouvelle ascension (le Pompeiana, placée entre la Cipressa et le Poggio, ndlr) a finalement été retirée, m'a-t-on dit. Dans ces conditions, la Primavera n'est plus vraiment une course favorable aux grimpeurs. Sans la Pompeiana, cela n'a pas de sens pour moi d'être au départ. Je ne courrai donc pas de course d'un jour ce printemps. J'ai l'intention de faire le Tour de Catalogne, qui commence le lendemain de San Remo. Je roulerai donc d'abord Tirreno-Adriatico, puis la Catalogne, la Romandie et le Dauphiné".
Q: Et pour préparer la 5e étape du Tour qui empruntera neuf secteurs pavés, vous vous alignerez sur des Flandriennes?
R: "Non, je ne roulerai pas à PARIS-ROUBAIX, ni sur les Flandriennes. Reconnaître les secteurs pavés en course, c'est trop dangereux. Je ferai ça lors de reconnaissances à l'entraînement, sans stress et donc avec plus de garanties de sécurité. Et puis, le même secteur pavé, à Roubaix ou au Tour, c'est quelque chose de très différent, m'a-t-on expliqué".
Q: Inévitablement, chaque début de saison reste marqué par les interrogations concernant le dopage. Vous sentez la confiance revenir autour du vélo?
R: "Je ne peux parler que de mon point de vue personnel. Mais je me dis que si je réussis à faire des résultats, c'est que le cyclisme a bien évolué. Cela dit, il est clair que cela prendra du temps pour que certains retrouvent la confiance perdue dans le vélo. Il est temps de tirer un trait sur la passé et la Commission d'enquête indépendante voulue par l'UCI pourrait y aider. Sans nier ce qu'il s'est passé, il faut pouvoir passer à autre chose même s'il y a dans le peloton actuel des coureurs assis sur deux époques. Je pense que cela va prendre du temps, qu'il faudra attendre quelques Tours consécutifs sans scandale de dopage pour que la confiance se rétablisse".