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© AFP/Eric Feferberg
Oscar Pistorius
, lors de sa demi-finale du 400 m des JO de Londres, le 5 août 2012.
Le Sud-Africain Oscar Pistorius , le "Blade Runner" aux jambes mi-humaines mi-artificielles, sera sans nul doute la grande star des Jeux paralympiques qui s'ouvrent mercredi, après avoir déjà participé aux jeux Olympiques, une première pour un double amputé.
Sourire charmeur, affable, il est désormais le chouchou des médias et une véritable icône du sport, et pas seulement du handisport.
Sacré "homme le mieux habillé de l'année" 2011 par le magazine GQ, il a aussi fait la couverture de Men's Health ou tourné une publicité pour un parfum, déguisé pour l'occasion en homme bionique, les jambes recouvertes d'une armature en métal chromé étincelant.
Surtout, il est arrivé, après une longue bataille avec les instances sportives, à se qualifier pour les jeux Olympiques, du jamais vu pour un athlète amputé des deux jambes.
© AFP/
Biographie de l'athlète sud-africain Oscar Pistorius
Il a atteint la demi-finale du 400 m et la finale du relais 4x400 m. Malgré la dernière place de l'Afrique du Sud, Pistorius était ravi de l'expérience.
"Participer à une finale olympique, c'est ce dont j'avais toujours rêvé. On se sent tout petit", avait déclaré le champion, dont les performances mitigées ont eu le mérite d'éteindre - au moins provisoirement - la polémique liée à ses lames en carbone.
Avant les JO de Pékin en 2008, la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) avait estimé que ses lames l'avantageaient par rapport aux valides, avant d'être déjugée par le Tribunal arbitral du sport (TAS).
Mais Pistorius n'avait pas réussi les minima pour se qualifier.
Il avait pris sa revanche aux Paralympiques de Pékin, en raflant l'or sur 100, 200 et 400 m.
Désormais, Pistorius attend ceux de Londres avec impatience.
© AFP/Gabriel Bouys
Oscar Pistorius
, lors de la finale du 4x400 m des JO de Londres, le 10 août 2012.
"Je pense que ce sera les meilleurs Jeux jamais organisés. Ca me renverse de me retrouver à nouveau dans ce stade", déclarait le jeune homme de 25 ans à l'issue des JO, clos le 12 août.
Sa finale du 100 m le 6 septembre devrait être l'un des points d'orgue des Paralympiques, puisque tous les sprinteurs sont susceptibles de passer sous la barre référence des 11 secondes.
Pistorius aura notamment fort à faire avec le Britannique Jonnie Peacock, qui a battu en juin le record du monde de la catégorie en 10.85.
"Pas mal, pas mal. Prêt pour les Para!", a twitté Pistorius, accro du réseau social et dont le record est de 10.91.
Doué d'une volonté à toute épreuve, Pistorius est peu à peu devenu un modèle, en particulier depuis qu'il est devenu le premier athlète handicapé à courir avec les valides aux Mondiaux de Daegu (Corée du Sud) en 2011. Il y a remporté une médaille d'argent avec le relais 4x400 m.
A Londres, outre le 100 m, il s'alignera sur 200 m, 400 m et 4x100 m.
Né sans péronés à Johannesbourg le 22 novembre 1986, Oscar Pistorius a été amputé des jambes à l'âge de onze mois. Se jetant malgré cela à corps perdu dans le sport dès l'enfance, il s'essaye au waterpolo, au cricket, à la boxe... mais choisit la course après une fracture du genou en jouant au rugby.
Dès ses premiers tours de piste, il bat, en 11.72, le record paralympique de 12.20. Son entraîneur au lycée assure qu'elle a mis six mois à se rendre compte qu'il courait avec des prothèses, car elles étaient cachées sous des combinaisons à jambes longues et ne l'empêchaient pas de faire "tout au même rythme que les autres".
Fou de vitesse et accro à l'adrénaline, il adore la moto et fut même l'heureux propriétaire de deux ours blancs, avant de devoir les vendre à un zoo canadien.
En 2008, il se fracture deux côtes et la mâchoire dans un accident de bateau.
Autrefois décrit comme un brin agressif, Pistorius a montré un visage bien plus ouvert à Londres, dialoguant volontiers avec les journalistes et se disant fier de voir sa grand-mère de 89 ans dans les gradins du stade olympique.