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© AFP/David Stockman
Le vététiste français Julien Absalon
pendant le Grand Prix du Belgacom Belgian MTB, le 4 août 2012, le 4 août 2012 à Boom
Comme le céiste Tony Estanguet , Julien Absalon postule à un troisième titre olympique, dimanche (14h30 française), sur le parcours de Hadleigh Farm, dans l'Essex, pour couronner une monumentale carrière, la plus riche dans l'histoire du VTT (cross-country).
"J'arrive décontracté", affirme le Vosgien, tout près de fêter (jeudi) son 32e anniversaire. "Je ne suis plus l'unique homme à battre comme en 2008. Le grand favori, c'est Nino Schurter ".
Troisième aux JO de Pékin derrière les deux premiers Français, Julien Absalon et Jean-Christophe Péraud, le Suisse a dominé l'olympiade avec le Tchèque Jaroslav Kulhavy , champion du monde en titre. Sans surprise, puisqu'Absalon l'avait désigné favori pour l'or de Londres... dès sa descente du podium à Pékin.
"Kulhavy et moi, nous sommes en deuxième et troisième position, ça permet de décharger la pression', s'amuse presque le double champion olympique (Athènes 2004 et Pékin 2008), qui a toutefois soigneusement préparé son affaire pour réussir sur le circuit anglais, tracé dans les collines verdoyantes qui surplombent l'estuaire de la Tamise.
"Je travaille depuis trois ans en fonction des caractéristiques du parcours", dit le Vosgien en soulignant que le format raccourci de la course (entre 1h30 et 1h45 contre près de 2h15 à Athènes), et le parcours, artificiel et piégeux, l'ont amené à s'adapter.
"Un parcours très difficile"
"Il faudra être tout de suite devant pour éviter les chutes, prévoit-il. Il faudra aussi ne pas commettre de fautes. Sur ce genre de parcours, on atteint des vitesses assez élevées, donc la moindre erreur peut être fatale, autant pour le matériel que pour le physique".
"C'est un parcours très difficile avec peu de phases de récupération, et aussi très technique. Il vaut mieux le connaître par coeur. Dans beaucoup de zones, il faut y aller à l'aveugle, savoir exactement où on va mettre les roues et à quelle vitesse s'engager pour être le plus rapide", explique-t-il.
Absalon, dont l'une des forces tient en sa capacité à être présent le jour J, estime l'équipe suisse (Schurter, Vogel, Näf) supérieurement armée avec trois coureurs "capables de monter sur le podium". Mais le Français ajoute que ses deux coéquipiers, Jean-Christophe Péraud et Stéphane Tempier, ont le niveau pour être à l'avant et entrer dans les dix premiers.
"JC" Péraud, passé à la route durant l'olympiade, aimerait partager cette confiance: "Je ne suis pas sorti du Tour dans la condition que j'aurais voulue. Il y a eu trois semaines depuis, c'est relativement court. Je suis moins serein mais je vais donner le maximum pour m'approcher au plus près du podium".