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L'équipe de France de vitesse, déçue, montre sa médaille d'argent aux JO de Londres le 2 août 2012
Quatre après Pékin, le sprint français a revécu une désillusion couleur argent, le métal décroché par Grégory Baugé, Kévin Sireau et Michaël d'Almeida, qui ont été encore battus en finale olympique de la vitesse par équipes par les Britanniques, jeudi au vélodrome olympique de Londres.
Sur le podium, les trois Français, visiblement très déçus, ont dû faire bonne figure. D'autant qu'ils se sont surpassés pour atteindre un niveau jamais atteint par une équipe de France.
© AFP/Leon Neal
Chris Hoy après la victoire de l'équipe de vitesse britannique le 2 août 2012 à Londres
Mais le trio britannique, formé du tout jeune Philip Hindes (19 ans), de Jason Kenny (24 ans), prodigieux à son poste de relayeur, et de Chris Hoy (36 ans), a pulvérisé à deux reprises le record du monde dans une ambiance de folie au vélodrome olympique.
Hindes, qui n'a pris la nationalité britannique de son père que l'année passée après avoir débuté sous les couleurs allemandes, a légèrement fait mieux que Baugé au poste de démarreur sans que le champion français ait en rien démérité (17 sec 27 au premier tour de piste).
Kenny s'est transcendé pour creuser l'écart sur Sireau et Hoy a parachevé le travail pour boucler les 750 mètres en 42 sec 600. A la moyenne de 63,380 km/h pour une distance couverte départ arrêté !
Hoy, qui pourrait disputer sa dernière grande compétition à l'âge de 36 ans, a décroché sa cinquième médaille d'or olympique, record britannique qu'il partage désormais avec la légende de l'aviron Steve Redgrave .
L'assurance britannique
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L'équipe de France de vitesse après sa qualification pour la finale des JO de Londres le 2 août 2012
Comme ses coéquipiers, il a reçu sa récompense des mains de la princesse Anne. La famille royale (le prince William et son épouse Kate Middleton) était présente pour l'occasion dans les tribunes, signe de sa conviction de vivre des grands moments.
Pour les Français, qui désespèrent de monter sur la plus haute marche du podium olympique des vélodromes depuis les JO de Sydney 2000, il faudra attendre encore. Peut-être dans la vitesse individuelle (finale lundi) avec Baugé.
L'Antillais, qui avait déclaré être intéressé seulement par l'or -ambition partagée par ses coéquipiers- sera probablement survolté. Une nécessité s'il veut mettre à la raison Jason Kenny , l'Anglais qui n'avait jamais paru aussi impressionnant depuis les JO de Pékin.
A domicile, les pistards britanniques s'annoncent aussi performants qu'en Chine, quatre ans plus tôt, quand ils avaient décroché sept titres sur dix. Entre-temps, ils ont vu leurs rivaux se rapprocher durant l'olympiade puisqu'à Londres, le trio français a approché de 4 centièmes de seconde le temps-record réalisé par les Britanniques à Pékin.
Les poursuiteurs (Clancy, Burke, Kennaugh, Thomas) ont eux aussi battu le record du monde dans les qualifications de leur tournoi, gage d'un probable titre pour la deuxième journée.
La seule anicroche est venue de la paire de la vitesse par équipes dames, Jessica Varnish et Victoria Pendleton , déclassée pour passage de relais hors zone.
La même mésaventure est survenue en finale aux Chinoises (Gong Jinjie, Guo Shuang ) qui ont battu à deux reprises le record du monde de la distance mais ont cédé l'or olympique aux Allemandes ( Miriam Welte , Kristina Vogel ).