Happy Birthday : |
© AFP/Toshifumi Kitamura
La Française Marlène Harnois, lors de son combat pour la médaille de bronze des JO de Londrescontre la Japonaise Mayu Hamada (12-8), le 9 août 2012.
La "Québecoise" Marlène Harnois, qui a choisi la France, a porté haut le drapeau tricolore en décrochant jeudi sa première médaille olympique, le bronze en moins de 57 kg, huit ans après celle à qui elle doit tout, Myriam Baverel .
Pour décrocher cette médaille, Harnois a battu la Japonaise Mayu Hamada (12-8) dans le combat pour la 3e place après avoir dû digérer son échec en demi-finale contre la Chinoise Hou Yuzhuo, double championne du monde en titre (2009, 2011) 8 à 3.
Harnois n'a rien perdu de son joli accent. Mais c'est en France que cette jolie blonde s'est aguerrie au taekwondo voilà maintenant 6 ans pour remporter sa première médaille olympique dès sa première participation au plus grand rendez-vous planétaire.
Elle n'avait que 4 ans quand elle s'est mise à pratiquer le sport. Tous les sports. Elle a tenté le base-ball, l'escrime, le snowboard et même le handball. Mais une chose retient particulièrement son attention: le taekwondo que pratique sa soeur Stéphanie.
C'est le coup de coeur. Ce sport de combat est fait pour elle. A 11 ans, elle devient championne du Canada en junior pour deux plus tard remporter sa première grande médaille de petite fille: le bronze aux Mondiaux juniors en 1999.
Et puis en 2001, c'est l'appel de la France. Dans le cadre d'une programme de solidarité francophone, la Fédération française de taekwondo s'intéresse à cette athlète douée et la fait venir une saison au pôle de France d'Aix-en-Provence.
Elle évolue avec des grands noms français de la discipline: Pascal Gentil , double médaillé de bronze olympqiue (2000 et 2004) et Baverel.
La saison achevée, elle rentre chez elle, loin de la France. Au Québec, c'est la désillusion. Elle n'a ni les structures ni les moyens pour poursuivre. Alors elle arrête.
C'est en 2006 que tout recommence, d'abord par un coup de fil, celui de Myriam Baverel , qui n'a jamais oublié la jeune athlète et qui la rappelle alors qu'elle est devenue entraîneur national.
L'objectif est d'aller aux Jeux ensemble. Ce sera "banco" pour la Canadienne qui se fait naturaliser française en 2008. Quelques jours après, elle devient championne d'Europe puis médaillée de bronze mondiale en 2011.
L'étudiante en journalisme n'a pas fini d'honorer la France.