Happy Birthday : |
Avant même la cérémonie de clôture des JO de Sotchi dimanche, le vice-Premier ministre Dmitri Kozak a vanté la capacité de la Russie à organiser avec succès les Jeux voulus par le président Vladimir Poutine.
Désignée en 2007 pour accueillir les Jeux dans cette région entre les bords de la mer Noire et les montagnes du Caucase, auparavant quasi vierge d'infrastructures sportives, la Russie a entrepris des travaux colossaux pour organiser son plus grand événement international après la chute de l'URSS et montré ainsi qu'elle "savait tenir ses promesses", a déclaré M. Kozak.
"En six ans de travaux acharnés effectués par 100.000 personnes de Russie et d'autres pays", Sotchi a connu un développement considérable lui permettant de bénéficier de quatre stations de sports d'hiver, de nouvelles routes et voies de chemins de fer, et plusieurs dizaines de milliers de chambre d'hôtels neuves", a dit M. Kozak, invité à s'exprimer lors du point-presse quotidien conjoint du Comité international olympique (CIO) et du comité d'organisation des JO.
-'L'impossible rendu possible'-
"La Russie a su prouver à elle-même et au monde qu'elle avait rendu l'impossible possible. Les Jeux ont permis à la Russie d'être un peu plus proche et mieux comprise par le monde", a-t-il estimé.
Sur le plan de l'organisation des événements sportifs, "je n'ai pas entendu un seul avis négatif", a déclaré à plusieurs reprises M. Kozak.
Mais des ONG de défense des Droits de l'Homme ont dénoncé les interpellations d'opposants critiques à l'égard de l'organisation de ces Jeux et les condamnations de défenseurs de l'environnement protestant contre les dégâts causés à la nature dans des zones protégées.
Des détracteurs du régime de M. Poutine ont aussi dénoncé des soupçons de corruption pesant sur ces Jeux les plus chers de l'histoire, dont l'ensemble des dépenses se monte à 50 milliards de dollars (37 milliards d'euros), affirmations rejetées par les autorités.
Concernant la sécurité, M. Kozak a délivré un satisfecit à "la grande armée de représentants des forces de l'ordre" mobilisés à Sotchi, disséminés un peu partout en ville et dans les montagnes, qui ont rempli cette tâche "de manière brillante".
La sécurité est une préoccupation majeure des Jeux de Sotchi, les craintes ayant été relancées peu avant le début des JO le 7 février par des menaces d'attentats d'islamistes du Caucase du Nord, et des informations des autorités américaines selon lesquelles des individus pourraient cacher des explosifs dans des tubes de dentifrice dans des avions à destinations de la Russie.
-'Super ambiance'-
Environ 100.000 policiers, militaires et agents spéciaux sont à Sotchi pour assurer la sécurité des Jeux, dans une région située à quelques centaines de kilomètres des petites républiques instables du Caucase du Nord où la Russie est confrontée à une rébellion islamiste.
Ce dispositif sans précédent dans l'histoire olympique a sans doute joué un rôle dans le manque de ferveur autour des Jeux de Sotchi, comparé aux précédentes éditions à Vancouver (2010) ou Turin (2006), et surtout à la référence Lillehammer (1994) en Norvège.
Le président du comité d'organisation des Jeux, Dmitri Tchernychenko, a observé pour sa part qu'il y avait une "super ambiance" dans le Parc olympique au bord de la mer Noire, où se trouvent toutes les nouvelles enceintes de sports de glace et où brûle la flamme olympique.
Questionné sur le devenir de ces installations après les Jeux et les craintes d'abandon émises par certains observateurs, M. Kozak a déclaré qu'elles seraient toutes utilisées, citant même des "projets concurrents" pour certains bâtiments.
Enfin, interrogé sur l'interpellation violente en début de semaine dans le centre de Sotchi -- à une trentaine de kilomètres des installations olympiques -- de deux jeunes femmes du groupe contestataire Pussy Riot qui ont tourné un clip "anti-Poutine", M. Kozak a indiqué qu'elles étaient "venues à Sotchi pour faire de la provocation" et avaient "réussi à entrer en conflit avec des habitants", ajoutant que le membre des service de sécurité qui les avait attaquées au fouet avait été condamné à une amende.