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Dans le coma il y a un mois, Paul-Henri de le Rue dispute lundi l'épreuve olympique de snowboardcross avec l?objectif un peu fou de décrocher une médaille à Sotchi, comme en 2006 à Turin.
Le 12 janvier lors d'une course de Coupe du monde à Vallnord-Arcalis, en Andorre, dans son massif des Pyrénées, De le Rue a lourdement chuté sur le dos et la tête. Le pire a d'abord été à craindre. "Sa stabilité vitale était remise en question", écrivait ainsi sur Facebook son frère aîné Xavi er, snowboardeur lui aussi, au lendemain de l'accident.
"J'avais été placé dans un coma artificiel car je convulsais, explique aujourd'hui +Polo+. Ils ont essayé de me réveiller dans la nuit mais je ne répondais pas. Mon état s'est stabilisé le lendemain matin."
A son chevet à l?hôpital de Toulouse se trouvaient Xavi er, bêtement privé des Jeux à cause d'une erreur de l'encadrement fédéral, et son épouse, enceinte de leur deuxième enfant, dont la naissance est prévue pour juillet.
Au final, le rider de Saint-Lary-Soulan (Hautes-Pyrénées) s'en est plutôt bien tiré: traumatisme facial avec fracture de l?orbite associé à un traumatisme crânien avec perte de connaissance. "Pas de lésions cérébrales", dit-il pour rassurer.
"Quand j'ai repris mes esprits, je n'ai eu qu'une pensée en tête: que j'allais récupérer le plus vite possible pour aller aux Jeux", explique De le Rue, qui fait son retour sur neige à Rosa Khoutor.
-'L'or est accessible'-
"Je suis fatigué et j'ai encore mal à la tête mais le jour J, je serai plus fort que ça. J'ai fait tout ce qu'il fallait pour être en forme. Je rêve d'être champion olympique", explique aussi le snowboardeur de 29 ans, qui devra compter avec l'Italien Omar Visitin, actuel leader de la Coupe du monde, l'Australien Alex Pullin, champion du monde en titre, le Norvégien Stian Sivertzen ou encore l'Américain Nate Holland, entre autres.
"J'ai connu la victoire en 2006 (médaille de bronze) et l'échec en 2010 (25e). Je sais que l'or est accessible mais ça ne veut pas dire que je vais l'avoir", martèle le Français.
En snowboardcross, six concurrents dévalent une longue piste étroite parsemée de virages relevés, de grands sauts et d?obstacles, comme des bosses, qui ressemble en fait à un parcours de motocross.
"J'aime l'adrénaline de ce sport, le fait qu'on ne contrôle pas tout à 100% et qu'on ne sait pas ce qu'il va arriver", assure De le Rue, dont l'épouse ne lui a pas demandé de renoncer à la compétition. "Elle n'aurait pas fait ça, elle sait que c'est mon rêve", glisse-t-il.