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Adrien Théaux, dans le super-G dimanche, porte les derniers espoirs pour l'équipe de France de vitesse, qui aimerait bien éviter de rentrer des jeux Olympiques de Sotchi avec les mêmes regrets qu'à Vancouver.
Dans la descente en ouverture dimanche, les Français ont regardé de loin se jouer la chasse aux médailles. A eux de passer du rôle de spectateur à celui d'acteur en super-G.
Des quatre Français engagés, Adrien Théaux est le seul à être déjà monté sur un podium en super-G en Coupe du monde. Johan Clarey, typé plus glisseur que technicien, a réussi à s'en approcher dans le dernier avant les Jeux, à Kitzbühel.
Si les Français ne sont guère attendus, ils pourront se souvenir du coup d'éclat de Gauthier de Tessières aux Mondiaux de Schladming, où il avait arraché la médaille d'argent.
Ce dernier n'a pas été retenu dans l'équipe olympique, et ce sont Thomas Mermillod-Blondin et David Poisson qui complètent le quatuor.
L'homme transcendé par la quête olympique est l'Italien Christof Innerhofer. L'Italien, qui était devenu "Winnerhofer" aux Mondiaux 2011 à Garmisch-Partenkirchen, une insatiable machine à médailles, semble repasser en même mode à Sotchi.
Après l'argent de la descente et le bronze plus surprenant du super-combiné, l'or en super-G finirait de combler Innerhofer, champion du monde de la discipline en 2011. Et cette fois, les centièmes pourraient bien être du côté de l'Italien.
-Svindal et Miller enfin?-
Le jeune Autrichien Matthias Mayer, seul à l'avoir battu en descente, est un spécialiste du super-G, aussi peut-il viser sur une piste où il a atteint déjà l'Olympe.
Les Français ne sont pas les seuls à avoir raté leur entrée dans les Jeux.
Frustré d'être resté au pied du podium en descente et d'avoir manqué le coche en super-combiné, le Norvégien Aksel Lund Svindal va tenter d'abattre son joker en super-G, en tant que tenant du titre.
Depuis 2007, où il avait réalisé le doublé en or descente-slalom géantà Are, en Suède, l'ogre norvégien était toujours monté sur le podium dans les courses à médailles. Aux Jeux de Vancouver, en 2010, Svindal avait croqué les trois couleurs.
Lauréat de quatre petits globes en super-G, la discipline d'instinct qui exalte sa science des courbes, le quintuple champion du monde est bien M. super-G.
Comme le Norvégien, l'Américain Bode Miller n'a plus que cette cartouche pour sauver ses Jeux, même s'ils s'afficheront tout deux en géant, la course suivante chez les messieurs.
Depuis sa déconvenue en descente (8e), dont il avait dominé les entraînements, le funambule du New Hampshire se fait une idée fixe de la neige ramollie par la chaleur. "Elle nivèle les valeurs", ne cesse-t-il de se plaindre.
Sixième vendredi du super-combiné, Miller joue gros dimanche, à 36 ans. Et le départ avancé d'une heure, de 11h00 à 10h00 locales (08h00 à 07h00 françaises), pour préserver la piste, n'est pas de nature à le réconforter.