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Sans Tessa Worley, la championne du monde, le géant dames a perdu de son cachet français, laissant Anémone Marmottan et consoeurs tenter de rivaliser mardi aux jeux Olympiques avec des reines de la discipline comme Tina Maze.
L'équipe de France féminine, qui a perdu son plus grand talent en décembre à Courchevel, sur une vilaine chute en slalom, ne peut qu'espérer que la baguette magique des "Jeux" opère en sa faveur, comme elle a frappé plusieurs outsiders jusqu'à présent en ski alpin, notamment en descente et en super-G.
Sur les quatre Françaises au portillon de départ mardi, pas une n'est déjà montée sur un podium en Coupe du monde et seule, Anémone Marmottan, a plusieurs fois tourné autour.
La Savoyarde est revenue cet hiver au niveau qu'elle avait atteint avant de voir sa carrière menacée par une fracture tibia-péroné il y a trois ans, ce qui lui permet de s'assurer déjà un dossard favorable.
"On a un beau potentiel, on a montré de belles choses", estime Anémone Marmottan. Mais elle sait que "les places sont chères" vu le nombre de filles qui ont tourné sur les podiums cet hiver.
En cinq courses, il y a eu cinq gagnantes différentes - dont deux, Tessa Worley et la Liechtensteinoise Tina Weirather, sont blessées.
- Pression zéro -
Le dernier géant remonte à la fin décembre et avait été remporté par l'Autrichienne Anna Fenninger. Après son sacre en super-G, l'Autrichienne n'a plus rien à perdre en géant.
Tina Maze, qui a tout gagné dans la discipline sauf le titre suprême, a déjà, elle aussi, réussi ses Jeux avec l'or de la descente.
La petite perle américaine Mikaela Shiffrin a, avant même ses 18 ans, déjà montré tout d'une très grande technicienne.
Les Suédoises Jessica Lindell-Vikarby et Maria Pietilae-Holmner ont la fraîcheur pour elles. Et l'Allemande Viktoria Rebensburg est fin prête à doubler son titre quatre ans après Vancouver, où elle avait émergé en or du brouillard au terme d'une course disputée, fait rare, en deux jours.
Les conditions ne sont guère meilleures à Sotchi cette semaine. La piste, avec une longue section plate, n'est pas réputée difficile et la neige déjà molle, rendue encore plus humide par le brouillard omniprésent sur Rosa Khoutor, pourrait peser fortement sur la chasse aux médailles.
Pour préserver le revêtement neigeux, les coureuses ont été privées de ski libre sur la piste.
Si Anémone Marmottan peut jouer aux avant-postes, les trois autres Françaises ont surtout envie de montrer ce qu'elles savent faire pour n'avoir aucun regret à l'arrivée. Et advienne que pourra.
"Je ne suis rien sur le papier. Moi, la pression, j'en ai zéro. J'ai juste fait une place dans les 10 cette année", estime Anne-Sophie Barthet, la seule autre skieuse à avoir déjà vécu les Jeux et leurs coups de poker à Vancouver.
Marion Bertrand, 29 ans, et la jeune Adeline Baud, 21 ans, font en revanche leur grande première à Sotchi.