Happy Birthday : |
De Stephan Eberharter à Marcel Hirscher: Benjamin Raich, le plus beau palmarès en activité du ski alpin, tout en discrétion, vit ses 4es et derniers Jeux comme un trait d'union entre les générations au sein de l'équipe d'Autriche, non sans rêver d'une ultime médaille.
A l'école des glorieux anciens -Eberharter et Hermann Maier régentaient la Wunderteam à ses grands débuts, aux Mondiaux-1999 à Beaver Creek-, Raich a beaucoup appris. Alors il a aussi transmis, avec le goût des autres qui le distingue.
"Non seulement un très bon skieur, aussi un chic type. Et je l'aime beaucoup. Il prodigue des conseils, on peut échanger pas mal avec lui. C'est très important pour les jeunes", remarque Matthias Mayer, 23 ans.
"Matthias est aussi champion olympique désormais (de descente, ndr). Et c'est un brave type, pas quelqu'un de compliqué", répond Raich. Les deux skieurs se côtoient depuis trois ans au sein du même groupe de l'équipe nationale.
"C'est un skieur hors classe. Il a tellement gagné de médailles, de courses, de trophées pour le pays. +Benj+ est un grand champion loyal. J'ai beaucoup appris à ses côtés, à mes débuts. Vraiment un type bien", souligne Marcel Hirscher, son successeur en slalom et en slalom géant, double vainqueur de la Coupe du monde.
Onze médailles
Totalisant 11 médailles individuelles entre Championnats du monde et jeux Olympiques, dont le doublé en or (géant/slalom) à Sestrière aux JO de 2006, le Tyrolien pèse aussi 36 victoires et 90 podiums pour 419 départs en Coupe du monde.
Sept saisons de suite, "Benni", 36 ans le 28 février, n'a pas quitté le podium du classement général, soulevant le grand globe en 2006.
Le flamboyant Américain Bode Miller et l'Apollon norvégien Aksel Lund Svindal, qui lui ont soufflé le prestigieux trophée plusieurs fois, louent sa modestie.
"J'essaie d'être un brave type. Je trace ma route mais je ne pense pas qu'il faille être égoïste pour être performant. Et je pense que c'est le bon chemin", confie le vétéran à l'AFP.
Manquerait-t-il de charisme? "Je suis autrichien et de la montagne, j'aime l'escalade. C'est une bonne école d'humilité", répond le skieur du Pitztal, vallée du sud-ouest aux confins de l'Italie. Les entraîneurs le citent en exemple pour sa modestie et son profesionnalisme.
Désigné porte-drapeau de l'équipe d'Autriche à Sotchi, Raich a renoncé à cet honneur. "J'ai décidé de faire l'impasse sur le super-combiné, et de ce fait je ne pouvais être présent à la cérémonie d'ouverture", rappelle-t-il.
Sur la montagne de Krasnaïa Polïana, "Benni" assurera la partition qu'il connait le mieux: le géant, mercredi, et le slalom, samedi.
A la fin de la saison, il lui faudra décider, avec sa fiancée de longue date Marlies Schild, reine du slalom, s'ils poursuivent leurs carrières. L'Autriche attend du mariage beaucoup de petits skieurs. Talentueux et gentils.