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L'équipe de France attend encore l'inspiration olympique en ski alpin aux Jeux de Sotchi, après une première semaine difficile qui s'est conclue samedi par le naufrage de Marie Marchand-Arvier en super-G.
Au vu de son hiver transparent en Coupe du monde, la skieuse des Contamines était tout sauf attendue, mais MMA, qui s'affichait en chercheuse d'or sur son compte twitter, aurait bien aimé être la surprise du jour.
La jeune femme avait bien su se sublimer il y a quatre ans aux Mondiaux de Val d'Isère en prenant l'argent du super-G.
Pendant que l'Autrichienne Anna Fenninger s'offrait, à 24 ans, sa première médaille d'or olympique et que l'Allemande Maria Hoëfl-Riesch, deuxième, et une autre Autrichienne Nicole Hosp, troisième, remontaient sur le podium six jours après le super-combiné, la Française, elle, contenait difficilement ses larmes et songeait à raccrocher.
A peine 11 secondes en piste, sa course était finie. Ses Jeux ainsi terminés sur une sortie de piste, sans avoir franchi une seule fois la ligne d'arrivée.
Le contexte était certes différent de sa chute en descente. Le super-G tracé par l'entraîneur autrichien ressemblait à une souricière, qui a piégé sept des huit premières skieuses à s'élancer, dont elle.
"Je n'ai pas envie de prendre une décision à chaud. Mais pour repartir, il va falloir que je trouve des motivations différentes et une manière de travailler pour pouvoir m'épanouir complètement car cette année, ce n'est pas la joie", a avancé la seule skieuse française engagée dans les épreuves de vitesse à Sotchi.
Marie Marchand-Arvier, qui compte cinq podiums en Coupe du monde, s'est retrouvée bien seule après la blessure de Marion Rolland, la championne du monde en titre de descente, en octobre.
"Chez Marie, les freins ne sont que psychologiques. Elle a du talent, la différence ne se fait que dans la tête", a estimé Benjamin Melquion, le directeur sportif de l'équipe de France féminine. "Cette semaine a été dure, il y a huit encadrants pour une athlète, on essaie de trouver les clés, les solutions mais voilà Marie est perdue".
- Pas l'euphorie des Mondiaux -
Pour l'ancien skieur, qui a repris la tête de l'équipe féminine cette saison, "cela n'hypothèque absolument pas la suite des Jeux".
"On est ici pour aller chercher des médailles. Dans les épreuves techniques, on a là une équipe. Les cinq filles du groupe arrivent bien préparées. On va passer une deuxième partie des Jeux bien plus solide, avec plus de choses à faire valoir", a promis Benjamin Melquion, se référant ainsi au slalom et au géant.
Avec une 16e place - celle de David Poisson en descente - pour meilleur résultat après cinq courses, et un garçon blessé, Brice Roger, à la veille de l'épreuve reine, le ski alpin français ne baigne pas dans la même euphorie qu'aux Mondiaux de Schladming l'an dernier.
Et si le spectre du zéro pointé de Vancouver commence à planer, l'encadrement garde un ton optimiste, sachant bien que toutes les cartouches sont loin d'être grillées.
"Cette première semaine était difficile car là où on aurait pu faire, on n'a pas fait", a estimé Fabien Saguez, le directeur technique national. Non pas en super-G féminin, où "on n'attendait pas de miracle", selon lui mais plutôt la veille dans le super-combiné masculin, où Alexis Pinturault ou Thomas Mermillod-Blondin "aurait été probablement sur le podium si l'un était arrivé en bas".