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Après trois abandons en début de saison, Alexis Pinturault a retrouvé suffisamment d'assurance dans la discipline la plus aléatoire pour aborder le slalom, clôturant samedi les compétitions de ski alpin des JO-2014, parmi les prétendants les plus qualifiés au podium.
L'Autrichien Marcel Hirscher, champion du monde en titre mais abonné aux +médailles en chocolat+ aux Jeux, l'Allemand Felix Neureuther et le prodige norvégien Henrik Kristoffersen, lauréat à 19 ans du slalom de Schladming (Autriche), composent, avec Pinturault, le quatuor des favoris.
Certes, le skieur de Courchevel avait +rechuté+ en sortant dans la manche de slalom du super-combiné des JO-2014 il y a huit jours.
Mais il s'est rattrapé mercredi en décrochant la médaille de bronze du slalom géant, derrière le grand favori américain Ted Ligety, et un autre Français, Steve Missillier, plus inattendu en argent.
Sur l'aile de leurs performances entre les portes larges, Pinturault et Missillier peuvent voler très haut en slalom, estiment leurs entraîneurs. Mais aussi payer le contre-coup d'un surplus de sollicitations.
Jean-Baptiste Grange, le champion du monde 2011, et Julien Lizeroux ont connu une approche moins exposée, arrivés sur site tardivement après un stage terminal dans la station jurassienne de Lélex, où ils se sont entraînés sur une neige du type salée qu'ils ont trouvée sur la montagne de Krasnaïa Polïana.
"Court et dans la pente"
"C'est quand même bien pentu en haut, une belle piste assez technique, plutôt tout le long dans la pente. Ca me va plutôt bien. Ca va être court, il faudra y aller fort dès le début. Suivant l'évolution du terrain, il faudra aussi être malin", souligne +JiBé+, absent des Jeux de Vancouver sur blessure.
Depuis, son genou droit a été opéré une deuxième fois, en mars 2012. "J'arrive plutôt en outsider. J'espère simplement mettre toutes les choses en place et je vais me donner à fond. Quoi qu'il arrive, il y aura une suite", ajoute le skieur de Valloire, en Haute-Maurienne.
Lizeroux, lui, vient de plus loin encore. De deux opérations, sur son genou gauche martyrisé au fil des ans, et de 34 mois d'absence lors de sa rentrée, le 17 novembre dernier à Levi, en Coupe du monde de ski alpin. Il avait terminé alors 17e du slalom, avec le dossard 63, dans la station finlandaise.
"Déjà, d'être ici c'est un petit miracle. J'aborde ces jeux Olympiques complètement différemment d'il y a quatre ans, où j'étais sur le devant de la scène. C'est déjà une certaine récompense de venir ici par rapport au travail que j'ai accompli pour me remettre d'aplomb", souligne le double vice-champion du monde (slalom et super-combiné) de Val d'Isère-2009.
"Je vais avoir un gros dossard. Mais j'ai envie de me transcender, de faire des choses que je n'ai pas été capable de faire depuis le début de saison sur deux manches", ajoute le Plagnard.
Fin observateur du milieu, du haut de ses 34 ans, Lizeroux voit bien Hirscher. "Il est rentré de Vancouver avec des frustrantes 4e (géant) et 5e (slalom) places. Il termine encore 4e du géant à Sotchi. Mais, s'il y en a un qui a quand même un petit peu plus de pourcentage de chances de ramener un médaille, c'est bien lui".
Hirscher élargit la liste des médaillables à son compatriote Mario Matt, au Suédois Mattias Hargin et aux jeunes Suisses Luca Aerni et Daniel Yule. Après tout, les Jeux de Sotchi ont bien souri aux outsiders.