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Le pistard français Bryan Coquart pose avec sa médaille d'argent de l'omnium aux jeux Olympiques de Londres, le 5 août 2012.
A 20 ans, Bryan Coquard a trouvé son bonheur dans une médaille d'argent très satisfaisante dans l'omnium, une nouvelle épreuve des JO de Londres, au vélodrome olympique, où Grégory Baugé a fait une sortie probante à la veille du sommet attendu de la vitesse individuelle.
Pour ses premiers JO, le Nantais au visage d'adolescent malin et rigolard n'a été devancé que par le Danois Lasse Hansen . De deux points, la différence de places dans la dernière épreuve, le kilomètre, que Coquard a terminé au quatrième rang (Hansen 2e).
Les deux plus jeunes concurrents de cette épreuve ont fait mieux que le représentant britannique, Ed Clancy , satisfait cependant de son bronze après avoir été à la peine dans les courses techniques en tant que favori désigné.
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Le pistard français Bryan Coquart lors du kilomètre lancé, 6e et dernière épreuve au programme de l'omnium des JO de Londres, le 5 août 2012.
"Bryan est taillé sur mesure pour l'omnium", se félicite son entraîneur Hervé Dagorne à propos d'une course de création récente, sorte de décathlon de la piste (six courses, classement à l'addition des places).
Ses qualités de vitesse, gages d'un joli avenir sur la route, son habileté et son coup d'oeil, qui font merveille sur la piste, dressent un bagage complet. Il ne lui manque plus qu'à gagner encore en volume athlétique afin de gommer le dernier point faible de son parcours de l'omnium, la poursuite (12e à Londres).
Passionné de cyclisme depuis l'enfance (il était licencié dès l'âge de 6 ans au club de Pontchâteau), Coquard s'est très vite fait remarquer dans l'omnium. Double champion du monde juniors, il s'est ensuite imposé parmi les meilleurs à l'échelon supérieur. Jusqu'à atteindre l'objectif qu'il s'était fixé à Londres, monter sur le podium olympique.
Kenny impressionnant
Appelé à intégrer en fin de saison l'équipe professionnelle de Jean-René Bernaudeau (Europcar), le sociétaire de Vendée U se définit comme "un sprinteur qui passe les bosses". Mais, ajoute-t-il, les compteurs vont être "remis à zéro chez les pros". En attendant, le cyclisme français ajoute une deuxième médaille d'argent à son bilan. En attendant Baugé.
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Le pistard français Grégory Baugé (d) en duel avec l'Allemand Robert Forstemann en quarts de finale du tournoi de vitesse individuelle des JO de Londres, le 5 août 2012.
Dans la vitesse individuelle, le champion du monde a expédié son quart de finale en deux manches face à l'Allemand Robert Förstemann, pourtant un adversaire coriace. Aussi sèchement que Kenny, opposé au Malaisien Azizulhasni Awang , un coureur ressemblant à un félin insaisissable qui avait causé mille problèmes à Baugé lors de sa première finale mondiale (2009).
Les deux favoris du tournoi se sont montrés aussi impressionnants l'un que l'autre. Baugé s'est voulu prudent en évoquant d'abord sa demi-finale contre l'Australien Shane Perkins , sa victime en finale du Mondial 2010. Mais il a évoqué aussi le rendez-vous attendu en finale, contre Kenny, au-dessus du lot chronométriquement.
"Le sprint, ce n'est pas de la vitesse, ce sont des duels. Je pense que le mental va jouer énormément", a estimé le champion du monde. "En quatre ans, on a dû courir deux ou trois fois l'un contre l'autre, il ne m'a jamais battu".
Mais, a reconnu celui qui pourrait devenir le premier champion olympique français de vitesse depuis Daniel Morelon (1972), "il a plus d'expérience que moi. Il a fait une grande finale olympique, moi je suis juste champion du monde".