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Les danseurs Nathalie Péchalat et Fabien Bourzat dans l'épreuve par équipes de patinage artistique des jeux Olympiques le 8 février 2014 à la patinoire Iceberg de Sotchi
Les danseurs Nathalie Péchalat et Fabian Bourzat, médaillés mondiaux, se lancent dans leur dernier tour de bal dès dimanche lors des jeux Olympiques de Sotchi, où le bronze est à la portée de ce duo explosif.
Pour la dernière saison de leur carrière, débutée il y a 13 ans, les doubles champions d'Europe et médaillés de bronze mondiaux 2012 sont la seule vraie chance de médaille pour les Bleus de la glace.
Avec un programme court remanié à souhaits pour coller aux attentes des juges et un libre déjà largement apprécié par ses mêmes juges, le duo peut compter sur ce bronze olympique.
Sauf si les deux couples russes, Bobrova/Soloviev et Ilinykh/Katsalapov, qui patinent à la maison, leur damnent le pion, voire même jouent les perturbateurs dans la course aux 2 premières places, dévolues aux Américains Davis/White et Canadiens Virtue/Moir.
"On s'est beaucoup focalisé là-dessus parce que tout le monde en parle mais personne n'aura le droit à l'erreur. Il faut qu'on patine libéré. Si on patine à notre niveau, on pourra vraiment prétendre à aller chercher une médaille. Si maintenant on est en dedans, ça laisse la place aux erreurs, ne serait-ce qu'une seule et on est cuit", prévient Bourzat dans un entretien à l'AFP.
Voilà 12 ans que l'équipe de France de patinage artistique n'a plus ramené de breloques des JO. Ce serait l'apothéose pour Péchalat, 30 ans, et Bourzat, 33 ans, associés pour le meilleur et pour le pire.
Une vie de couple sur la glace, comme s'en amuse la patineuse.
"Je suis prête à me marier maintenant! Je suis prête pour la vie à deux. Ou pas! En tout cas je sais à quoi ça ressemble", dit-elle dans un grand éclat de rire.
- cahier de coloriage -
Très pétillante, Péchalat est terriblement spontanée et ne cache rien de ce qu'elle a à dire. Ce qui agace parfois son partenaire de patinage, plus tempéré et calme.
Mais le duo fonctionne à merveille, même si les premières années ont été parfois volcaniques.
"Le pire c'est l'indifférence totale, quand t'arrives le matin et que tu te dis à peine bonjour. Je préfère des gens en mode passion que rien de tout. Nous on s'est engueulé pendant pas mal d'années mais on a jamais été indifférent", raconte Péchalat.
Pour cette ultime saison, le tandem ne s'est jamais aussi bien entendu. Sans doute parce que la fin est proche mais aussi parce que depuis six mois ils s'entraînent à Detroit (Etats-Unis) avec Igor Shpilband.
"Igor, c'est la meilleure chose qui nous soit arrivée cette année. Il est adorable avec moi, c'est la cerise sur le gâteau! On est destressé et c'est sûrement pour ça qu'on s'engueule moins avec Fabian. Il a fallu attendre la dernière année", poursuit Péchalat.
Pour Bourzat, le plaisir est là aussi.
"Ca faisait longtemps que je n'avais pas été aussi heureux de patiner. On est à l'aise, c'est confortable. On est dans les meilleures conditions possibles pour avancer", confie-t-il.
Péchalat a tout de même pris un petit quelque chose pour évacuer le stress: un cahier de coloriage que lui a offert sa mère. Et des M&M's.
"C'est efficace, ça tue le temps !", assure-t-elle.
Le podium se jouera lundi. Si le bronze est pour les Frenchies, ils mettront un terme à leur carrière. Sinon, ils iront aux Mondiaux en mars à Saitama (Japon) "pour refaire une nouvelle fin".